Lorsque l’on compte sept (Jérémie) et six (Franck) participations à la Transat Jacques Vabre, on dispose d’une expérience assez solide pour aborder la course avec le maximum de sérénité. Les deux skippers, bien aidés par le travail de toute l’équipe, se sont employés ces derniers mois pour ne rien laisser au hasard. « Notre préparation nous permet d’aborder ces derniers jours avant le départ avec sérénité », confie Jérémie Beyou. « On pense à ce départ depuis plusieurs mois déjà, ça nous a permis d’être bien organisé et d’être prêts », ajoute Franck Cammas.
Une 2e année pour confirmer et monter en puissance
En effet, si les derniers mois ont été très chargés, ils ont été particulièrement enrichissants pour améliorer sans relâche Charal 2. À l’issue d’une première année marquée par un podium à la Route du Rhum (3ème), Jérémie et Franck se sont employés comme jamais. « En matière de performance, on a pu tester de nombreux réglages, essayer des voiles et surtout beaucoup naviguer », affirme Jérémie.Il y a eu une session d’entraînement au Portugal, la participation à tous les stages de Port-La-Forêt et à toutes les courses au programme. Celles-ci ont été marquées par une 2ème place à la Guyader Bermudes 1000 Race en mai et une victoire en septembre au Défi Azimut. « On a rencontré des conditions différentes, parfois très difficiles et face à la concurrence ce qui est idéal pour progresser » explique Franck. « Ce qui est intéressant, c’est d’avoir pu développer l’IMOCA sans avoir de souci majeur. Ça nous a permis de gagner en confiance à son bord », sourit Jérémie.
Un duo de compétiteurs rôdés
S’ils ont tous les deux confiances dans le bateau, c’est aussi le cas pour leur duo. « Dans notre mode de fonctionnement, nos réflexes, nos automatismes, on a fait des progrès » souligne Jérémie. « Nous avons bien progressé depuis le début de notre préparation, abonde Franck. On est plus performants et plus réactifs qu’à nos débuts ».Ces derniers jours, les deux marins se sont isolés - en famille en Bretagne pour Jérémie, à la montagne pour Franck - afin de recharger les batteries. De retour au Havre ce mercredi soir, ils vont s’attacher aux derniers détails avant de s’élancer. « On doit mettre en place l’avitaillement, gérer quelques aspects en matière de réglages, assurer notre choix de voiles », détaille Jérémie. L’analyse de la météo sera également particulièrement précieuse d’autant que les conditions s’annoncent très délicates. « Une forte dépression balaie la Manche toute la journée de dimanche, ce qui n’est simple ni pour les concurrents, ni pour l’organisateur » analyse Franck. « Un départ lundi pourrait être plus propice même si les conditions seront encore difficiles avant d’atteindre le sud du Portugal ». Une certitude : chez Jérémie et Franck, la course a déjà commencé.
Source : O Connection