Guirec Soudée et Roland Jourdain ensemble sur le Défi Azimut, "on met l’accélérateur et on progresse !"

Après un été studieux, toute l’équipe de Freelance.com s’affaire à préparer au mieux le premier rendez-vous de la rentrée. Au programme ? Le Défi Azimut toute cette semaine au large de Lorient puis deux transatlantiques, une en double (Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre), l’autre en solitaire (Retour à la Base). Guirec, qui bénéficiera pour l’occasion de l’œil avisé et de l’expérience de son co-skipper ‘Bilou’ Jourdain, n’a qu’une hâte : retrouver le large.

Crédit : Likka

L’été a été beau pour Guirec Soudée. Certes, il y a cette « vraie coupure de deux semaines » grâce à la « confiance de l’équipe » qui lui a permis de se reposer sereinement. Mais le skipper a surtout été papa pour la deuxième fois le 6 septembre dernier. Maé (20 mois) a un petit frère, Manec, et il faut entendre l’enthousiasme de Guirec pour saisir le bonheur simple d’une famille qui s’agrandit. « Je ne sais pas si je prendrai moins de risques à l’avenir mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’une incroyable source de motivation dès que l’on affronte des difficultés, au large comme à terre, confie-t-il. C’est comme si quelqu’un te regardait en permanence et te donnait envie d’assurer ».

Une nouvelle voile et une motivation intacte

C’est donc gonflé à bloc et motivé comme jamais que Guirec a repris le chemin des pontons. Le trentenaire a des fourmis dans les jambes : il n’a navigué qu’à une seule reprise depuis la Rolex Fastnet Race. Plus que jamais Freelance.com a fière allure d’autant que l’IMOCA dispose d’une nouvelle grand-voile et ça change tout. « Elle est près de 30% plus légère que la précédente, confie le marin costarmoricain. On gagne en poids et en performance aussi, ça va être intéressant de voir l’évolution ».
Cette semaine s’y prête avec le Défi Azimut, la traditionnelle rentrée des IMOCA en septembre à Lorient. « On fait le convoyage ce mardi, les runs de vitesse initialement prévus ce mercredi sont décalés à dimanche en raison des conditions de vent. La grande course de disputera entre jeudi et samedi », décrypte le skipper. La météo pourrait corser sacrément le programme : « on pourrait avoir des coups de vents à 35, 40 nœuds en fin de semaine ». « On a bien conscience que la météo va être musclée, poursuit Roland Jourdain. Mais c’est parfait pour se prendre en main ! »

« J’ai la bonne humeur de mes vingt ans »

Car l’objectif de ces quelques jours de compétition est double : assurer la qualification pour la Transat Jacque Vabre Normandie – Le Havre (ce que permet la course de 48 heures) et surtout gagner en complémentarité à deux. « On n’a pas eu beaucoup de temps pour naviguer ensemble, c’est important de se forger une expérience commune », précise Guirec. « L’idée, c’est d’arriver à former un lien fort entre Guirec, le bateau et moi », ajoute Bilou.

À 59 ans, ce dernier savoure l’idée de retrouver la fièvre des compétitions en IMOCA. « Je sens une excitation extrême, comme un jeune novice qui va se jeter dans l’arène, s’amuse-t-il. J’ai la bonne humeur de mes vingt ans ! » Lui qui a intégré la direction de course de la dernière Solitaire du Figaro Paprec apprécie le fait « d’être confronté à la nouvelle génération » et « de s’en enrichir humainement ». De ces quelques jours à batailler au large de Lorient, il aspire à se focaliser sur sa relation avec Guirec. Et de conclure, sourires aux lèvres : « On se comprend, on est bien ensemble. Maintenant, on met l’accélérateur et on progresse ! »

Source : Rivacom