Benoît Tuduri bien parti pour remporter l'étape à Piriac Sur Mer, le dénouement de La Solitaire cette nuit

L’heure du dénouement approche pour les 31 Figaristes en lice sur la troisième et dernière étape de la 54e étape de La Solitaire du Figaro Paprec. A quelques heures de l’arrivée à Piriac-sur-Mer, où les bateaux sont attendus dans la nuit de mercredi à jeudi, difficile de se prêter au jeu des pronostics tant la flotte est compacte et les écarts quasi nuls entre les leaders. Si Benoît Tuduri (CAPSO – En Cavale) semble bien parti pour remporter le classement Beneteau des Bizuths, la victoire d’étape est loin d’être acquise. Celle de l’édition 2023 est elle aussi encore très incertaine, les trois plus gros prétendants – Basile Bourgnon (Edenred), Corentin Horeau (Banque Populaire) et Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) – se tenant en moins de deux milles nautiques au pointage de 15h00.

Crédit : A Courcoux

Coup de maître


L’audace pourrait une nouvelle fois payer sur la dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec ! Ce n’est pas Benoît Tuduri, auteur d’une option tranchée hier en allant chercher du vent thermique entre l’île d’Yeu et les côtes vendéennes, qui dira le contraire. 

Le Sudiste de 29 ans, qui s’entraîne désormais en Vendée, a réussi un coup de maître en s’emparant des commandes de la flotte hier en fin de journée avant de remporter le Sprint Intermédiaire, synonyme d’une bonification de cinq minutes. 

Vainqueur du Trophée Beneteau des Bizuths sur les deux premières étapes, le skipper de CAPSO – En Cavale pourrait s’offrir une nouvelle fois les honneurs de la ligne. « Je connais bien la Vendée, c’est là où je m’entraîne. Et c’est une option que j’avais envisagée dans ma stratégie avec Corentin Douguet, avec qui je travaille la météo. C’était assez intéressant, et ça a joué. Ce qui est intéressant sur ces étapes-là qui sont assez longues, c’est qu’il y a des coups à jouer. Et c’est là où je me retrouve », a déclaré ce matin à la VHF celui dont l’objectif initial était un Top 10 au scratch

Du suspens jusqu’au bout

La victoire finale sur cette 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec devrait se jouer dans les dernières heures et les derniers milles de course. Basile Bourgnon, 10e au pointage de 15h00, ne compte que 8 minutes et 55 secondes d’avance au classement général (après deux étapes) sur Corentin Horeau, 8e à 15h00. « Le vent fait n’importe quoi. C’est incompréhensible. Un coup tu es bien, dix minutes après, ça repart dans l’autre sens. C’est gavant ! Je n’étais pas mal jusqu’à maintenant concernant le général, mais là, il y a Skipper Macif 2022 (Loïs Berrehar) qui se barre dans la molle. 

Après, j’ai été un peu surpris par CAPSO - En Cavale (Benoît Tuduri). Je ne sais pas d’où il est sorti cette nuit. Par rapport au général, il faut que je sois le plus proche possible de Skipper Macif 2022 (Loïs B.) en termes de temps, et que je mette un petit matelas à Edenred (Basile Bourgnon). 


Arrivée prévue cette nuit à Piriac

Pour l’instant, je n’y pense pas trop, mais j’essaie de faire en conséquence. J’essaie de naviguer du mieux possible. Mais ne pas savoir ce que va faire le vent, c'est hyper dur. Je vais tout faire pour aller chercher la victoire. Il faut rester concentré.  Je suis d'attaque pour la fin », a indiqué le skipper de Banque Populaire à la VHF en début d’après-midi. 7e au pointage de 15h00, Loïs Berrehar, qui accuse quant à lui 32 minutes et 42 secondes sur Basile Bourgnon au classement général, n’a pas dit non plus son dernier mot.

« J’aimerais être plus devant. Mais il faut rester concentré, il se passe beaucoup de choses sur le plan d’eau. Et rester opportuniste. Mon positionnement me convient plutôt bien. Je ne suis pas si mal pour attaquer la fin. La stratégie vis-à-vis du podium ? Pour moi, c’est faire devant les deux autres, forcément. Mais sinon je n’ai pas de stratégie particulière, j’essaie de tirer les bons bords, et de faire mieux que les autres. Il faut garder la tête froide, et garder de l’énergie pour la fin. Parce qu’on l’a bien vu sur l’étape précédente, c’est là que tout peut se jouer ! », a déclaré ce dernier.

Tous vont devoir se placer au mieux sur le plan d’eau pour exploiter au mieux la bascule de vent et tenter de tirer leur épingle du jeu. « Les conditions sur l’eau sont assez changeantes avec 7 à 12 nœuds de vent. Ce dernier commence à basculer vers la gauche, sans doute les prémices d’un renforcement thermique. On voit pas mal de nuages à terre. C’est ce que les concurrents vont chercher actuellement en faisant route plus ou moins vers le nord. Ils devraient jouer ça toute la journée avant une bascule de vent vers le nord attendue en fin de journée ou en début de nuit. La flotte va passer entre l’île d’Yeu et la terre pour aller exploiter cette bascule et profiter des brises thermiques dans la journée », indiquait en début d’après-midi Yann Chateau, Directeur de Course.

Les bateaux sont attendus à Piriac-sur-Mer entre 03h00 et 05h00 du matin, « en fonction du renforcement thermique réellement reçu par les coureurs ».

Source : Com Over