Nouvelle confrontation pour les IMOCA, "La Rolex Fastnet Race est une superbe course" raconte Sam Goodchild

Navigateur au très long court, amoureux des grands espaces et des horizons lointains, Sam Goodchild chérit pourtant particulièrement l’exercice proposé de Cowes à Cherbourg, via le célèbre phare du Fastnet, une régate de 700 milles au contact à vue des côtes de Cornouailles. Il y poursuivra, en compagnie d’Antoine Koch, le domptage de son FOR THE PLANET, l’Imoca le plus titré de ces dernières années, et qu’il compte mener en 2025 vers les plus hauts accessits de son objectif ultime, le Vendée Globe. Entretien.

 

Crédit : P Bouras

Le parcours est génial

« J’ai beaucoup navigué en Manche, le long de la côte sud de l’Angleterre. J’y ai beaucoup d’amis, et qui participent à la course du Fastnet. C’est donc une heureuse opportunité pour moi de revenir ainsi en Angleterre. La Rolex Fastnet race est une superbe course, avec d’innombrables difficultés stratégiques et tactiques. Les reliefs, effets de côtes y sont nombreux et demandent beaucoup de vigilance. Vigilance aussi, notamment lors des phases de départ et dans le Solent du fait du très grand nombre de bateaux sur l’eau.

Les Imocas ne sont pas faits pour ces régates au contact, car nos grandes voiles d’avant nous bloquent toute visibilité immédiate. Mais c’est un passage obligé et un test très intéressant pour continuer à progresser. Le parcours est génial, et on s’attend à trois journées très intenses, avec beaucoup de manoeuvres. Avec Antoine (Koch), on continue à se poser les bonnes questions, pour analyser nos performances, bonnes ou mauvaises. Antoine est à ce titre un interlocuteur exceptionnel. Il connait FOR THE PLANET par coeur, et a dessiné les bateaux les plus performants du moment (FOR PEOPLE). En tant que coureur et concepteur, il porte un regard unique, une vision des plus pertinentes sur tous les aspects de la navigation. Nous partageons en ce début de projet FOR THE PLANET, la même philosophie, la même approche tout en questionnement. On ne se nourrit pas de certitudes, mais on entretient le doute permanent, la remise en question perpétuelle.

Il faut que je bouge

On est de plus en plus à l’aise, et on s’appuie sur un collectif We Sail for People and Planet d’exception, les équipes de TR Racing qui nous permettent d’appréhender les courses avec beaucoup de sérénité. Les nouveaux plans passent mieux dans la mer avec leurs carènes très « roquées », et leurs grands foils. Mais on n’est pas loin d’eux. il y a vraiment une grosse homogénéité en tête de la flotte des Imocas. Les bateaux sont bons, les coureurs aussi. Je m’entretiens physiquement avec intensité, car je ne peux pas rester au calme très longtemps. Il faut que je bouge. »

Source : TB Press