Les Figaro du Tour de Bretagne à la Voile n’ont fait qu’une bouchée des 200 milles de navigation en Manche

 

Les 26 équipages engagés sur cette grande course du Tour de Bretagne à la Voile n’ont fait qu’une bouchée des 200 milles de navigation en Manche : un aller rapide et une descente tout schuss, deux bords de tout droit menés tambour battant. La fin de course entre le Four, l’Occidentale de Sein et le goulet de Brest, s’annonce, elle, éminemment stratégique !

Crédit : P Contin


Edenred (Basile Bourgnon- Corentin Horeau) qui a d’autorité pris les rênes de la flotte depuis le départ, est le premier à contourner la cardinale Hand Deeps à quelques encablures du Phare d’Eddystone. Dans leur sillage en embuscade, Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF), deuxièmes, confirment l’excellente complémentarité de leur duo.

Derrière, d’autres passent la vitesse supérieure. Une petite option, un petit décalage dans l’ouest à la sortie de Bréhat, pas payant, a bien failli leur coûter cher. Mais le skipper est tenace ! Ni une, ni deux, les voilà qui appliquent à la lettre l’un des mantras du marin : “Ne jamais rien lâcher” ! On se met aux réglages, on cravache et on remonte la flotte. Gaston Morvan associé à Eric Peron (Région Bretagne - CMB Performance), un peu plus à l’est de la flotte, font une brillante démonstration en la matière avec une très belle vitesse.

Rester lucide

Ce repositionnement est d’autant plus important qu’après des deux bords de vitesse pure, la suite de la course va s’avérer beaucoup plus stratégique. D’une part côté ciel, le vent devrait mollir progressivement à l'approche des côtes bretonnes ; d'autre part, il va s’agir de négocier le passage du Four. Fromveur ou chenal du Four, il faudra choisir son camp ; une réflexion stratégique certainement déjà entamée à bord mais qui pourrait être bouleversée par les choix respectifs de ses plus proches concurrents ! L’état de forme et la lucidité des duos sera sans nul doute un facteur déterminant dans cette décision cornélienne. Les équipages poursuivront leur route jusqu’à l’Occidentale de Sein avant de revenir sur un dernier bord de portant pour aborder le goulet de Brest jusqu’à la ligne d’arrivée devant la Marina du Château ; autant d'occasions de placer, encore, quelques coups décisifs !

Les premières ETA donnent un passage de ligne au petit matin aux alentours de 5hoo.

Source : A Thebault