For People, Charal 2, Paprec Arkea, Macif,... les Imoca attendus en force sur la Rolex Fastnet Race

 

Ce samedi 22 juillet à 14 heures (heure de Paris), le coup d’envoi de la 50e édition de la Rolex Fastnet Race sera donné au large de Cowes, en Grande-Bretagne. Pas moins de 500 bateaux, parmi lesquels 29 IMOCA, s’élanceront alors pour 695 milles à destination de Cherbourg-en-Corentin, via le mythique phare du Fastnet, au sud de l’Irlande.

 
Crédit : P Bouras

L’épreuve promet d’être riche en enseignements pour les marins. Troisième course du calendrier 2023 des IMOCA GLOBE SERIES, la Rolex Fastnet Race, dont le départ sera donné ce week-end au large de l’île de Wight, s’annonce haut en couleur. Pas moins de 29 duos sont engagés dans l’épreuve. « Depuis sa création en 1925, la course s’est construit une histoire hors du commun. Je suis content d’y prendre part pour la quatrième fois cette année même si elle arrive un peu vite après la mise à l’eau du nouveau bateau », relate Charlie Dalin, skipper du 60 pieds MACIF Santé Prévoyance sorti des hangars de CDK Technologies le 23 juin dernier.

« Être au départ d’une compétition seulement quatre semaines après la fin d’une construction, c’est véritablement une prouesse. L’équipe a fait et continue de faire un super travail pour que cela soit possible. Les quatre-cinq navigations que nous avons effectuées jusqu’ici sont très encourageantes, mais nous ne sommes naturellement pas encore à 100% du potentiel du bateau », annonce le navigateur satisfait des premières sensations à bord, mais également du comportement de son bateau dans la mer et de sa bonne glisse. « On a une très bonne machine entre les mains mais il reste beaucoup de travail et de nombreux réglages à découvrir. En ce sens, la course va nous permettre de gagner du temps dans son apprentissage », détaille le skipper, le tenant du titre chez les IMOCA, associé cette année à Pascal Bidégorry.

Le dernier-né de la Classe et les anciens « nouvelle version » dans le viseur

S’il est indiscutablement un concurrent dont les performances seront scrutées à la loupe, il est loin d’être le seul. Outre les derniers-nés de la Classe tels que Paprec Arkéa de Yoann Richomme et Yann Eliès, For People de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (récents vainqueurs de la Guyader Bermudes 1000 Race), Charal 2 de Jérémie Beyou et Franck Cammas (vainqueur des deux dernières éditions de l’épreuve en Ultime et recordman de l’épreuve), Maître CoQ V de Yannick Bestaven et Julien Pulvé, Initiatives Cœur 4 de Sam Davies et Nicolas Lunven ou encore V and B – Monbana Mayenne de Maxime Sorel (désormais summiter de l’Everest) et Christopher Pratt, les nouvelles versions de Bureau Vallée de Louis Burton avec Davy Beaudart, de DMG Mori Global One de Kojiro Shiraishi avec Thierry Duprey du Vorsent, de Prysmian Group de Giancarlo Pedote mais aussi de Medallia de Pip Hare avec Nick Bubb sont également très attendues. 

« C’est avec beaucoup d’excitation que nous arrivons sur cette Rolex Fastnet Race. Il s’agit du premier grand test du bateau dans sa nouvelle configuration avec à la fois une étrave plus arrondie et plus spatulée et des foils dont la taille est passée de 3,4 à 5,4 mètres. C’est un gros bond en avant pour moi et pour l’ensemble du team. Nous espérons un gros gap en termes de performance mais nous devons aussi nous adapter à ces changements, que ce soit en termes de réglages et de conduite, puis affiner les nouvelles polaires », détaille la Britannique Pip Hare, impatiente de faire son retour à la compétition.

Retour à la compétition 

Même chose pour Denis Van Weynbergh avec Erwann Le Mené à bord de D’Ieteren Group, Romain Attanasio avec Grégory Gendron sur Fortinet – Best Western, Sébastien Marsset au côté de Sophie Faguet sur Foussier – Mon Courtier Energie, James Harayda avec Stéphane Le Diraison sur Gentoo, Manu Cousin avec Clément Giraud sur Groupe Setin, Szablocs Weöres sur New Europe, Olivier Heer sur Olivier Heer Ocean Racing, Isabelle Joschke et Pierre Brasseur sur MACSF, Clarisse Crémer avec Alan Roberts sur L’Occitane en Provence mais aussi Tanguy Le Turquais sur Lazare.

« Cette Rolex Fastnet Race va être la première confrontation de la saison pour nous. Une saison dont l’objectif principal reste la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre. Avec Félix (de Navacelle), on a déjà pas mal de milles dans les jambes après un gros programme de relations publiques en Méditerranée notamment, mais on a hâte de renouer avec le mode « course » », souligne ce dernier, qui préfère ne pas se mettre trop de pression sur les épaules pour ce premier round très typé « côtier ».

« On part sans véritable objectif de résultat. Notre but est avant tout de gagner en expérience. De ne pas faire trop d’erreurs, de continuer d’avancer et de mettre les choses en place doucement mais sûrement. Si tout se passe bien, cela voudra dire que l’on a bien travaillé », avance le Morbihannais qui connaît déjà bien les contours du parcours pour l’avoir pratiqué à de nombreuses reprises en Figaro Bénéteau, mais qui ne cache pas quelques inquiétudes, notamment concernant la sortie du Solent. Sûr que cette première partie de la course sera cruciale pour le reste de la course même si les chausse-trappes ne manqueront pas de jalonner le parcours jusque dans les derniers milles avec, entre autres, le redoutable et redouté passage du Raz Blanchard. L’épilogue ? Entre lundi soir et mardi matin à Cherbourg-en-Cotentin !

Source : Imoca