16 Class40 au départ de la Les Sables Horta, "Cette première étape promet d’être très rapide"

 

Le départ de la première étape de la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables sera donné ce mardi 27 juin, à 13h02. Les 16 duos en lice s’élanceront alors pour 1 270 milles à destination des Açores. Une distance qui devrait être avalée à vitesse grand V puisque, selon les derniers routages, les bateaux les plus rapides pourraient mettre seulement quatre jours et demi pour rallier l’archipel portugais. Reste que si sur le papier, ce premier acte s’apparente à un grand schuss au portant, dans les faits, comme souvent, les choses risquent toutefois de ne pas être aussi simples qu’il n’y paraît. En l’occurrence, des phases de transition pourraient bien pimenter un peu le jeu dans le golfe de Gascogne même si, indiscutablement, la vitesse s’annonce comme l’un des facteurs clés de ce premier volet.

Crédit : V Olivaud


« Cette première étape promet d’être très rapide. Au programme : peu de manœuvres mais des compromis de route à trouver », annonce Léo Debiesse (Café Joyeux), bien conscient toutefois que si en théorie cette première étape de la Les Sables – Horta – Les Sables va se dérouler au portant pratiquement du début à la fin, il va aussi y avoir quelques petites difficultés à gérer, en particulier lors des 36 premières heures de course. « Au moment du départ, les concurrents devraient composer avec une brise thermique puis voir le vent progressivement s’orienter au secteur nord-est à mesure qu’ils vont s’écarter de la côte. Ils devront réussir à bien négocier cette première transition mais c’est surtout dans la soirée de mercredi, au nord du cap Finisterre, qu’ils devront être vigilants et bien inspirés », annonce Christian Dumard, le consultant météo de la course. Et pour cause, le passage d’un front pourrait bien créer des écarts avant un net renforcement du vent au large de la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique qui marquera alors le début d’un long bord de vitesse, plein gaz, jusqu’à l’arrivée à Horta ou presque. « La sortie du golfe risque d’être un peu compliquée mais ensuite, ça va se jouer pied au plancher. Ce sera assez engagé, avec un peu de vent. Ça va envoyer mais dans ce contexte, si du retard a été accumulé au début, il risque de se payer cher ensuite puisque ça va clairement partir par devant », détaille Alberto Bona (IBSA), récent vainqueur de la RORC Caribbean 600 puis troisième du Défi Atlantique.

Une flopée de favoris

Un sentiment partagé par Nicolas D’Estais (Café Joyeux). « Le début de l’étape sera important pour réussir à être parmi les premiers à attraper le tobogan au large du cap Finisterre. Un tobogan dans lequel il faudra vraiment être à fond car on sait que c’est lorsque les bateaux vont vite que les écarts se font », relate l’ancien Ministe qui s’attend à un match très serré, et qui sait que le moindre pouillème de nœud de gagné sur cette portion sera susceptible de faire toute la différence à l’arrivée, mais aussi et surtout au classement général. « Cette Les Sables – Horta – Les Sables se joue au temps. Faire une belle place lors de cette première manche, ce sera bien, mais ce qui pèsera avant tout, ce sont les temps de course. C’est réellement au retour aux Sables que l’on fera les comptes », rappelle Nicolas D’Estais. De fait, gagner ce premier round ne suffira assurément pas pour prendre une option sérieuse pour la victoire finale. Une victoire largement convoitée dans le cadre de cette 9e édition. Car outre les tenants du titre, Mikaël Mergui et Antoine Carpentier (Centrakor), nombreux sont ceux capables de l’emporter. Parmi les favoris, on peut notamment citer Xavier Macaire et Tanguy Bouroullec (Groupe SNEF), Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris), Fabien Delahaye – Corentin Douguet (Legallais), Alberto Bona et Pablo Santurde (IBSA), Erwan Le Draoulec et Tanguy Leglatin (Everial), Aurélien Ducroz et Vincent Riou (Crosscall) ou encore Nicolas D’Estais et Léo Debiesse, pour ne citer qu’eux.

Du match dans le match

« Il va y avoir de la belle bagarre. C’est chouette. Ça va être complètement différent de la CIC Normandy Channel Race, notre dernière confrontation, mais on ne va pas dormir beaucoup non plus, ça c’est sûr ! Il va falloir être dessus en permanence et sans doute barrer pas mal. Il y a fort à parier que les écarts soient infimes à l’arrivée à Horta, même si on peut s’attendre à quelques surprises dans les tous derniers milles, entre les îles », souligne Aurélien Ducroz, impatient d’en découdre sur un format très hauturier, mais aussi de découvrir les Açores, de même qu’une grande partie de ses concurrents. « Il paraît que Faial est absolument magique. C’est génial de se dire que l’on va arriver dans une destination aussi idyllique », confirme Charlotte Cormouls (Bleuet de France), qui, pour sa part, va avant tout jouer le match des bateaux « vintage ». « Nous sommes quatre « pointus ». En ce qui nous concerne, notre but est de laisser les trois autres derrière mais quoi qu’il arrivée, la course promet d’être très excitante. Je pense que l’on va prendre beaucoup de plaisir », termine la navigatrice.

Source : A Bargat