Sur le toit du monde, après le Vendée Globe, Maxime Sorel atteint l'Everest, "mon Double Everest, mon rêve pour Vaincre la mucoviscidose"

 

Rien ne l'arrête ! Maxime Sorel, 36 ans, accompagné de Ngima Gyaljen Sherpa, a atteint jeudi 18 mai le sommet de l’Everest (8 848 mètres). L'objectif du skipper : réaliser le "doublé". Lui qui a déjà bouclé l'Everest des Mers, le Vendée Globe, et qui sera au départ de la prochaine édition, le parrain de l'Association Vaincre la Mucoviscidose a dépassé ses limites. Il raconte son périple avant de repartir au large à bord de son dragon, l'IMOCA VandB-Monbana-Mayenne, déjà à l'eau à Concarneau et qui n'attend plus que son skipper.

 

Crédit : M Sorel

"J’ai bouclé un Vendée Globe et j’ai gravi l’Everest" dixit Maxime Sorel

« Je suis très fier d’avoir accompli mon Double Everest, mon rêve pour Vaincre la mucoviscidose et pour démontrer que tout est possible dans la vie. C’est fait ! J’ai bouclé un Vendée Globe et j’ai gravi l’Everest. C’est beaucoup de bonheur et de sensations positives. Je suis plus fatigué qu’à l’arrivée d’un Vendée Globe car cette ascension a été très intense sur un temps court. Quand je suis arrivé au sommet, je me suis mis à regarder les étoiles et je me suis dit que jamais je ne les verrais d’aussi proches. J’ai eu une grosse émotion quand j’ai vu le sommet apparaître. Nous sommes arrivés de nuit au sommet. Tu ne vois rien à part un point blanc ! C’était une succession de plein de petits sommets. Tu montes, tu vois un truc et à un moment donné tu reconnais les drapeaux. Un grand moment ! Nous avons eu un vent énorme avec un froid totalement dingue. Quelles émotions ! Après le sommet, c’était le chao total avec un vent violent. Nous étions alors très pressés de redescendre parce que là-haut, on ne tient pas, on reste congelé. Ma bouteille d’oxygène était quasiment vide. Je n’en avais pas de rechange. Nous n’avions pas de temps à perdre.
 
J’ai beaucoup pensé aux patients atteints de la mucoviscidose notamment lors de la redescente. J’ai voulu descendre très vite et ai certainement débranché mon tuyau d’oxygène. Je n’étais pas bien. J’avais la tête qui tournait. Je me suis assis sur un caillou et j’ai demandé à un mec à combien était ma bouteille d’oxygène. Il m’a répondu zéro !! Un sherpa m’a vu et a capté mon tuyau débranché, ouf ! Je me suis mis à revivre et j’ai fortement pensé aux patients alors que j’avais très, très peu de capacités respiratoires. J’ai vraiment flippé.
 
Nous étions dans un rythme de préparation élevé mais cela n’avait rien à voir avec ce que je viens de vivre. Nous avons effectué des journées physiques et mentales de ouf. Nous sommes partis à chaque fois des différents camps très tôt, on ne dort pas beaucoup. Nous avons marché 28 heures avec seulement 2 heures de sieste à très hautes altitudes avec des dénivelés importants et de multiples difficultés. Cela a été plus dur que ce que je pensais. Je me suis tout de même bien senti tout au long de la montée même si quelques membres de notre équipe nous ont lâché au fur et à mesure car ils n’étaient pas très bien.

Merci à mes supporters, ma famille, mes partenaires, mon équipe d’expédition, l'Agence Sherpalaya, les sherpas, Guillaume Vallot, Julien Ferrandez, nous avons écrit une nouvelle belle histoire avant de retrouver mes chers océans. »

 
Source : TB Press