Leurs yeux cernés de fatigue et leurs visages creusés à l’arrivée à Itajaí disent tout de l’immense challenge qu’a constitué cette troisième étape, la plus longue de l’histoire de la course. Et il faudra certainement plus d’une nuit à Kevin Escoffier et son équipage pour partager avec l’équipe à terre de Holcim-PRB ce qu’a été ce monstre de course au large ! Salués à leur arrivée au ponton par un public brésilien très chaleureux, par toute leur équipe et par Boris Hermann, les cinq femme et hommes du bord ont pu savourer leurs premiers pas sur la terre ferme et leur deuxième place de cette étape. L'équipage raconte.
Kevin retient beaucoup de choses de ce qui vient de se jouer pendant près de 35 jours autour de l’Antarctique et c’est avec une grande satisfaction qu’il a livré ses premières impressions et remercié l’ensemble de son équipe et ses partenaires, Holcim et PRB : « Je suis super content de ce que nous avons réalisé. Une nouvelle fois je suis très fier de l’équipe et nous sommes très heureux de ramener un bateau en super état à l’équipe à terre. C’est vraiment une réussite d’ensemble avec un projet solide et des partenaires, Holcim et PRB, qui nous soutiennent au quotidien depuis le départ de la course. J’aurais évidemment préféré garder les 600 milles d’avance que l’on avait durant le premier tiers, mais il y a une belle régate qui va continuer. Nous avons pris neuf points. On est en tête au classement général, nous avons un record des 24 heures. Nous allons pouvoir fêter tout ça avec l’équipe. Arriver ici en deuxième position a pour nous le goût de la victoire. C’est important pour nous mais surtout pour tous ceux qui nous suivent. Et c’est une belle façon de mettre en lumière le message que nous portons avec GO CIRCULAR pour la planète et pour une vie plus circulaire. »
Abby Ehler, qui a réalisé entre Cape Town et Itajaí son quatrième passage du Cap Horn, se réjouissait sur le ponton d’être enfin au Brésil : « Vivre à bord était assez difficile la plupart du temps même si nous avons été assez chanceux avec les conditions dans le Sud. Dans certaines situations, le bateau est assez brutal. Et ses mouvements sont parfois difficiles à anticiper. Nous avons vraiment fait une superbe course. Pour moi, le moment le plus important a été d’arriver en tête à la scoring gate. Et puis le record ! Et puis aussi cette arrivée ici. C’est vraiment super d’être à Itajaí ». Sam Goodchild gardera quant à lui à vie le souvenir de son premier Cap Horn. « Cette étape a été longue, très intense. Je suis très content d’être là et d’avoir ramené le bateau en bon état. On a poussé tout le temps. Les derniers jours ont été difficiles. Nous avons essayé de contrôler le bateau dans la mer formée et le vent fort. Faire la course en tête a aidé à apprécier cette étape. On a une super équipe à bord. C’est une expérience incroyable. Le plus grand moment pour moi a été de passer le Cap Horn. » racontait le britannique à son arrivée.
Pour Tom Laperche, cette étape où il a tenu le rôle de navigateur est évidemment riche d’enseignements. Parmi les souvenirs forts de ces 35 jours de mer, il y a le record des 24 heures. A l’approche de la porte de parcours, le 11 mars dernier, l’équipage de Holcim-PRB a en effet pu exploiter des conditions de vent et de mer parfaites pour pulvériser le record de distance parcouru par un IMOCA en 24 heures : 595,26 milles. « Nous avons fait une belle route. Il y a probablement quelques erreurs mais globalement, nous avons bien navigué. Le moment le plus fort pour moi c’est le record des 24 heures ! Je suis fier d’avoir ce record en IMOCA car beaucoup ont essayé. Il n’était pas facile à prendre. Nous avons exploité au mieux les conditions. Le bateau allait vite sans trop taper. C’était des bons moments de glisse » conclut le benjamin de l’équipe.
Après ses victoires au Cap Vert et à Cape Town et cette deuxième place à Itajaí, Holcim-PRB occupe toujours la tête du classement général avec 19 points. L’équipage devance Team Malizia qui comptabilise 14 points au général.
LES MOTS DE KEVIN ESCOFFIER
« C’était une très belle étape. Le bateau est en bon état à part trois lattes cassées sur des soucis de pilote automatique la dernière nuit. Ce n’est vraiment rien, tout s’est bien passé. J’aurais évidemment préféré garder les 600 milles d’avance que l’on avait durant le premier tiers, mais il y a une belle régate qui va continuer. Nous avons pris neuf points. On est en tête au classement général, nous avons un record des 24 heures. Nous allons pouvoir fêter tout ça avec l’équipe. Arriver ici en deuxième position a pour nous le goût de la victoire. J’ai une équipe fantastique, un équipage humainement et sportivement compétent, je suis satisfait de tout cela. Et fier de ce que nous réalisons. Je regarde devant, je pense à la prochaine étape. »LES MOTS D'ABBY EHLER
« Vivre à bord était assez difficile la plupart du temps même si nous avons été assez chanceux avec les conditions dans le Sud. Dans certaines conditions, le bateau est assez brutal. Et ses mouvements sont parfois difficiles à anticiper. Arriver ici en deuxième position a été une mission de chaque instant. Nous sommes très heureux d’avoir tout le monde en bon état et un bateau en pleine forme. Nous avons vraiment fait une superbe course. Bravo aussi à Team Malizia. Nous nous sommes vraiment bien battus ensemble. Pour moi, le moment le plus important a été d’arriver en tête à la scoring gate. Et puis le record ! Et puis aussi cette arrivée ici. C’est vraiment super d’être à Itajaí ».LES MOTS DE SAM GOODCHILD
« Cette étape a été longue, très intense. Je suis très content d’être là et d’avoir ramené le bateau en bon état. On a poussé tout le temps. Les derniers jours ont été difficiles. Nous avons essayé de contrôler le bateau dans la mer formée et le vent fort. Faire la course en tête a aidé à apprécier cette étape. On a une super équipe à bord. C’est une expérience incroyable. Le plus grand moment pour moi a été de passer le Cap Horn. »LES MOTS DE TOM LAPERCHE
« Je suis très content d’être ici. L’objectif principal était d’aller au bout de cette étape. 2e , c’est un super résultat pour nous : pour l’étape et pour le classement général. Bravo à Malizia, ils ont été bons dans des conditions difficiles au portant. Nous avons fait une belle route. Il y a probablement quelques erreurs mais globalement, nous avons bien navigué. Le moment le plus fort pour moi c’est le record de 24 heures ! Je suis fier d’avoir ce record en IMOCA car beaucoup ont essayé. Il n’était pas facile à prendre. Nous avons exploité au mieux les conditions. Le bateau allait vite sans trop taper. C’était des bons moments de glisse. »Vous conseille : Boris Herrmann et Malizia s'imposent sur la plus longue étape de The Ocean Race, "je suis très fier de ce que nous avons accompli"
Source : Effets Mer
