Nouvelle journée sur l’eau, nouvelle ambiance et nouvelles compétences dans l’art de la régate. Après une première journée tonique, le deuxième volet de la 57ème Snim a sollicité d’autres atouts et permis de mettre en avant d’autres compétences au sein de la flotte. Dans ces conditions plus légères, les Comités ont à nouveau réussi à monter le compteur de manches, allant jusqu’à 7 courses en rade sud.
Crédit : P Jeannoutot
Un temps de libellules
Comme dans les westerns, le suspens du calme blanc jouait de l’harmonica sur le plan d’eau. A 11h, le thermique de nuit finissait de mourir, et le SSW annoncé était comme une promesse dans un désert. A l’horizon, une peau de chagrin. Mais au Comité de Course, Corinne gardait la banane. Sans jeu de mots. Et la mer a commencé à sourire. Une risette. Puis une risée. D’Ouest, certes. Mais le petit air a pris de la gauche, petit à petit, 250°, 240°, 230°… Dans la rade Nord, les solos, les duos, et les IRC 0,1,2,3 sont partis sur la pointe des pieds comme des ballerines, et revenus sous spi comme des papillons, sublimes. Un conte de fées. Le vent prenait de la gauche et tenait ses promesses. «
Dès que le dernier arrive, on renvoie » annonce Corinne. Dix minutes après l’arrivée de la première manche, le Comité remet la table pour une banane, un côtier, et plus si affinités. Comme devant la vitrine d’une pâtisserie. Aujourd’hui, la Snim a commandé un Merveilleux.
Les risées du sud
«
Les conditions étaient bien meilleures que prévu » analyse Dominique Giorgi, le président du Comité de Course de la rade sud «
La météo envisageait un vent faible et très variable plutôt de sud, alors que pour finir, on a eu un vent d’ouest assez régulier, entre 5 et 10 nœuds, donc des conditions idéales, avec peu de clapot, et un beau soleil. Il ne faisait pas très chaud sur l’eau, ce n’est pas encore le vent d’été. On a enchainé les manches, on a commencé pour toutes les séries par deux bananes, et pour la troisième course, une banane pour les J, et un côtier pour les IRC 4 Vint et les Grand Surprise. » Le parcours, qui partait du milieu de la rade sud, proposait un tour de toutes les îles du Frioul, une descente vers la Pointe Rouge, avant de remonter jusqu’à la ligne d’arrivée. Dans un ciel grand bleu, la flotte avance comme sur un nuage, bulles de toutes les couleurs sur une route idéale. A 17h30, les premiers bateaux sont en approche. «
Les concurrents sont très sportifs et très agréables. » ajoute le Président «
pas d’agressivité, pas de mauvais comportements, c’est très sympa »