Après plus de trois semaines de course, près de 10 000 milles parcourus, les quatre IMOCA encore en course sur The Ocean Race se tiennent en moins de 62 milles. Il s’est écoulé 25 jours précisément depuis le départ de Cape Town et le passage du point Nemo, le point le plus éloigné de toute terre il y a 2 jours, a sonné comme un nouveau coup d’envoi d’une troisième étape intense qui ne laisse aucun répit à Kevin Escoffier et son équipage. Il raconte.
A quatre jours du Horn
« On attaque le dernier long bord de portant vers le Cap Horn, avec la dernière dépression qui va nous emmener jusqu’au passage du Horn d’ici quatre jours. On est toujours au contact avec Malizia, qui est un peu plus rapide que nous dans ces conditions-là. On savait qu’on avait un bateau polyvalent, et qu’ils ont un bateau typé pour ce genre de conditions. L’idée, c’est de prendre son mal en patience sans essayer de faire quelque chose qu’on ne sait pas faire avec le bateau. Mon objectif au départ de Cape Town était d’arriver à Itajai, et c’est toujours le cas, notamment avec les cinq points que l’on a réussi à prendre à la « scoring gate ». Le bateau est plutôt en très bon état, l’équipage aussi. L’avantage de ces limites de zone de glace très nord est que nous n’avons même pas eu froid. Il fait même plus chaud que l’hiver en Bretagne. On va travailler sur les réglages du bateau pour essayer d’apprendre encore, et trouver des solutions pour réussir à avoir une vitesse stable dans ces conditions sans trop forcer sur le bateau.Ensuite, on va monter progressivement dans des conditions qui ressemblent davantage au Sud, avec environ 30-35 nœuds de vent et une mer qui va atteindre les sept mètres. Des conditions solides, comme on peut s’y attendre en venant jusqu’ici. L’important maintenant reste de prendre soin du bateau, prendre soin de l’équipage et rester au contact avec les concurrents. Fast, but not furious !"
Source : Effets Mer