Victime d’une avarie structurelle sur la Leg3 de The Ocean Race, GUYOT environnement – Team Europe a du rallier le port de Cape Town. L’équipe prévoit une dizaine de jours de travail pour sortir le bateau de l’eau et le réparer, contraignant le team à abandonner officiellement cette troisième étape de The Ocean Race.
Arrivés dans la nuit de samedi de dimanche à Cape Town, Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Sébastien Simon, Annie Lush, et Charles Drapeau, accompagnés par l’ensemble de leur équipe technique, ont d’emblée réalisé des vérifications complètes sur le bateau afin d’identifier précisément la nature et l’étendue des dommages générés par la rupture de sandwich du fond de leur 60 pieds IMOCA survenu dans l’océan Indien. « Dimanche matin, après avoir été démâté, le bateau a été sorti de l’eau. Immédiatement, les expertises ont débuté. Elles ont confirmé que les zones cassées avaient été bien déterminées mais aussi, et c’est une bonne nouvelle, que les dégâts ne s’étaient pas étendus », détaille le skipper français de GUYOT environnement – Team Europe qui a ainsi eu confirmation que la décision de rebrousser chemin prise après seulement 600 milles parcourus dans cette troisième étape de The Ocean Race avait indiscutablement été la bonne. « Il est clair et net qu’il n’aurait pas fallu continuer la course. C’est toujours rassurant de savoir que le bon choix a été fait, même si cela n’a pas été un choix facile », reconnaît Benjamin Dutreux.
Assurer la plus grande partie des points
« Nous sommes passés un peu par tous les « moods » : la tristesse, la frustration, la déception… Aujourd’hui, tout cela est derrière nous. Nous sommes à nouveau dans l’action et l’engagement. Notre challenge du moment est d’être prêts pour le départ de la quatrième étape au Brésil le 23 avril prochain (5 550 milles à destination de Newport, aux Etats-Unis, ndlr) », souligne le navigateur qui a, en ce sens, pris aujourd’hui la décision de signifier officiellement son abandon dans cet acte 3 à la Direction de course. « En n’étant pas dans la capacité de repartir avant dix jours, nous prenions le risque d’arriver à Itajaí trop tard pour prendre le départ de la manche suivante. Nous avons préféré lâcher les 20% des points de la course attribués dans l’étape 3 et assurer les 60% qu’il restera à aller chercher entre le départ du quatrième round au Brésil et l’arrivée du septième et dernier, en Italie, au mois de juillet », détaille le Sablais qui, récoltera, ainsi que le stipulent les instructions de course, le nombre de points du dernier plus un point lors des deux tronçons de la manche en cours.
Un départ vers le Brésil entre le 16 et le 17 mars
« A date, nous avons entre 7 et 8 jours de boulot pour achever les réparations composites, sans compter les opérations de remâtage et de remise à l’eau. Nous prévoyons ainsi d’entamer le convoyage entre l’Afrique du Sud et le Brésil aux alentours du 16 ou du 17 mars », commente Benjamin. Pour l’heure, tous les membres de l’équipe technique sont sur le pied de guerre avec le soutien précieux de Florent Vilboux de Team Holcim – PRB, et ils ne ménagent pas leurs efforts, tout en en jonglant au mieux avec les aléas météo sur place. Parallèlement, les équipes logistiques et communication réorganisent les plannings. « Tous les plans sont revus : envoi des containers, démontage du setup, temps de récupération des uns et des autres… Tout doit être repensé », souligne le skipper dont le bateau devrait mettre une quinzaine de jours pour avaler les 3 500 milles séparant Cape Town et Itajaí, et ainsi envisager la suite relativement sereinement.Source : TOR