Le compte à rebours est lancé… L’étape dont les marins parlent depuis des mois approche à très grands pas. Il ne reste plus que 5 jours à terre avant de s’élancer pour cette course monumentale entre Cape Town et Itajai. La plus longue étape jamais disputée depuis la création de The Ocean Race en 1973 : 12 750 milles nautiques en parant les trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et le cap Horn !
Une étape capitale
Kevin Escoffier s’y prépare au mieux. Après du repos en famille, il est de retour avec son équipe technique à Cape Town. Le bateau a été remis à l’eau dimanche après un chantier mené efficacement par Loic Féquet et l’ensemble des membres du Team Holcim-PRB. Après l'enchaînement des deux premières étapes de la course, il était important de pouvoir examiner le 60’ dans les moindres détails. Aucun dégât majeur n’a été découvert et l’équipe a donc un bateau à 100% de son potentiel pour aller affronter les impressionnantes mers du sud.Alors que le skipper malouin avoue découvrir encore son monocoque, il sait aussi que cette troisième étape sera capitale s’il veut consolider sa place de leader au classement général. « Ça va être une étape très intéressante. Ce n'est pas souvent que l’on va régater dans des endroits aussi reculés. Nous savons que ce ne sont pas les mers les plus confortables et que la course va être longue. Le facteur humain à bord sera primordial. Il est important sur ce plan d’avoir de la constance et de la régularité. Et le second facteur, c'est la fiabilité, c’est l’étape la plus longue, dans des conditions difficiles, dans des endroits difficiles. Il y a beaucoup de points à jouer sur cette étape » commente le skipper du projet GO CIRCULAR en sortant d’un briefing avec l’ensemble de l’équipe.
"Un défi !"
Si la tension risque de monter face à la montagne que l’équipage de Holcim-PRB s’apprête à gravir, l’envie de naviguer au cœur d’une nature hostile est aussi palpable. Abby Ehler, de retour à bord après la première étape, ne découvre pas les mers du sud. Elle sait à quoi s’attendre et a envie de vivre de nouveau cette expérience. "J'attends la troisième étape avec impatience mais aussi beaucoup de prudence ! Ce sera mon quatrième passage dans les mers du Sud et j'ai donc une certaine idée de ce que cela implique : une zone très reculée et des navigations très difficiles. Je perçois cette étape comme une expérience enrichissante. Le fait qu'il s'agisse de la plus longue étape de l'histoire de la course constitue un défi à bien des égards, et le fait de concourir sur un IMOCA, ne fait que rajouter du challenge." commente la Britannique.
Le départ de l’étape sera donné dimanche prochain à 14h10 (heure locale) soit 13h10 (heure française).
Source : Effets Mer