Quelle bagarre en tête des monocoques de 18,28 m ! Un match incroyable se joue en ce moment entre les 7 premiers IMOCA désormais détachés du reste de la flotte qui peine dans une large zone de vents erratiques. Charlie Dalin (Apivia) n’est plus aussi à l’aise dans son trône de leader talonné par Thomas Ruyant à 24 milles de son tableau arrière. « Mon objectif est la victoire et c’est maintenant que tout se joue » lançait le skipper de LinkedOut à la vacation de 10h (heure métropole) plus pugnace que jamais et bien décidé à ne pas lâcher d’une semelle le bateau jaune et bleu.
Crédit : A Pilpré
Les 7 mercenaires (Apivia, LinkedOut, Charal, Biotherm, Holcim-PRB, V and B – Monbana – Mayenne) se tiennent en 120 milles et il reste encore 1 300 milles à parcourir. Autant dire que beaucoup de choses peuvent encore se passer… Au portant dans ces alizés capricieux, les skippers sont aux réglages en permanence, soignent leurs trajectoires, n’hésitent pas à diminuer ou renvoyer de la toile, bref se donnent à fond. Encore 4-5 jours à « mouiller le maillot » façon salle de sport permanente avant de pouvoir goûter aux douceurs guadeloupéennes. Un 5e set d’anthologie à suivre de près !
Je tire sur le bonhomme, mais peu importe je me reposerais en Guadeloupe. C’est serré, Jérémie (Beyou) est proche, Maxime (Sorel) revient fort, il y a aussi Paul (Meilhat), Kevin (Escoffier) et Justine (Mettraux). On est un petit groupe qui se tire bien la bourre. Nous le savions depuis le départ qu’avec 38 IMOCA ce serait forcément serré. C’est super, je suis ravi de participer à cette bataille ! Pour le moment, c’est stable, le jour s’est levé, je vois bien les nuages, je vais faire une petite sieste mais avant il faut que je regarde la météo, ensuite je vais me faire un bon petit déj’. Je suis beaucoup dans le cockpit avec pas mal de vision sur l’extérieur. J’ai un bateau qui demande beaucoup de régulations, il me faut être à la colonne et faire tourner les manivelles pour que cela avance vite. Je voulais dire un petit mot à propos de ce qu’il s’est passé à l’arrivé de Charles Caudrelier hier. Je voulais présenter mes condoléances aux familles. Je pense bien à eux. »
La nuit, tu ne vois rien, tu es tributaire des grains, il faut faire avec ce que l’on peut. Pour moi cela prend du temps d’empanner. Je dois trouver le bon équilibre.
Je suis contente d’être dans ce paquet-là ! Cela ne donne pas envie d’être derrière, ça a l’air d’être la grosse galère. Nous sommes maintenant partis pour descendre vers la Guadeloupe au portant. Je suis dans le bon groupe avec des gens sui naviguent super bien, j’apprends beaucoup.
Côté fatigue, il doser. Hier j’étais un peu fatiguée, j’ai donc essayé d’aller vite avec un bateau stable. Il faut tenir la cadence jusqu’au bout. C’est génial de pouvoir descendre tous ensemble. J’avais largué un ris tout à l’heure, maintenant je vais me faire à manger et prendre les décisions pour la fin de course. Les conditions sont agréables, il fait chaud et quand tu manœuvres tu es en sueur. Je connais bien mon bateau même si je le découvre dans ces conditions de portant. Je ne me fais jamais surprendre. J’ai l’impression que tout est sous contrôle dans 20 nœuds de vent au portant. C’est génial ! »
Thomas Ruyant (LinkedOut)
« Ça va, Ça va ! Il y a de l’action, il y a du jeu, il y a de quoi faire dans ces alizés. En ce moment, c’est plutôt bien établi mais il y a beaucoup d’activité nuageuse notamment en fin de journée, avec des grains importants. Cela modifie la force et l’angle du vent, et de nuit, on ne voit rien. Cela peut être piégeux, il faut un peu de réussite. Il y a évidemment une stratégie de trajectoires pour négocier la courbure du vent liée à l’anticyclone, et il faut aussi bien gérer ces grains qui sont nombreux. Il faut être dessus, c’est difficile de trouver du temps pour dormir, ce sont des mini siestes. Dès que la force du vent change, les réglages sont différents, c’est bien sport ! Il y aura des changements de voiles d’ici peu car le vent devrait se renforcer dans la journée. Je verrais comment j’habille le bateau à ce moment-là ! Charlie (Dalin) va très vite, il a des foils plus puissants que l’ensemble de la flotte, donc il va vite. Cette différence est moins marquée au portant. Il faut en profiter, mon objectif est de gagner la course, et c’est maintenant que cela se joue. Je suis dessus, l’idée est d’aller vite.Je tire sur le bonhomme, mais peu importe je me reposerais en Guadeloupe. C’est serré, Jérémie (Beyou) est proche, Maxime (Sorel) revient fort, il y a aussi Paul (Meilhat), Kevin (Escoffier) et Justine (Mettraux). On est un petit groupe qui se tire bien la bourre. Nous le savions depuis le départ qu’avec 38 IMOCA ce serait forcément serré. C’est super, je suis ravi de participer à cette bataille ! Pour le moment, c’est stable, le jour s’est levé, je vois bien les nuages, je vais faire une petite sieste mais avant il faut que je regarde la météo, ensuite je vais me faire un bon petit déj’. Je suis beaucoup dans le cockpit avec pas mal de vision sur l’extérieur. J’ai un bateau qui demande beaucoup de régulations, il me faut être à la colonne et faire tourner les manivelles pour que cela avance vite. Je voulais dire un petit mot à propos de ce qu’il s’est passé à l’arrivé de Charles Caudrelier hier. Je voulais présenter mes condoléances aux familles. Je pense bien à eux. »
Justine Mettraux (Teamwork.net)
« J’essaie de trouver mes marques, le bon rythme et de faire la bonne trajectoire. J’ai perdu un peu de distance cette nuit. En moyenne, il y a 18-20 nœuds. En ce moment il y a du vent et pas trop de mer. Tu entends comme cela va vite ? Les foils sont de sortie et ça fait du bruit.La nuit, tu ne vois rien, tu es tributaire des grains, il faut faire avec ce que l’on peut. Pour moi cela prend du temps d’empanner. Je dois trouver le bon équilibre.
Je suis contente d’être dans ce paquet-là ! Cela ne donne pas envie d’être derrière, ça a l’air d’être la grosse galère. Nous sommes maintenant partis pour descendre vers la Guadeloupe au portant. Je suis dans le bon groupe avec des gens sui naviguent super bien, j’apprends beaucoup.
Côté fatigue, il doser. Hier j’étais un peu fatiguée, j’ai donc essayé d’aller vite avec un bateau stable. Il faut tenir la cadence jusqu’au bout. C’est génial de pouvoir descendre tous ensemble. J’avais largué un ris tout à l’heure, maintenant je vais me faire à manger et prendre les décisions pour la fin de course. Les conditions sont agréables, il fait chaud et quand tu manœuvres tu es en sueur. Je connais bien mon bateau même si je le découvre dans ces conditions de portant. Je ne me fais jamais surprendre. J’ai l’impression que tout est sous contrôle dans 20 nœuds de vent au portant. C’est génial ! »
Source : RDR