Les quatre concurrents des 24H Ultim ont fait parler la poudre ce vendredi à l’occasion des runs de vitesse ! Maxi Edmond de Rothschild, Maxi Banque Populaire XI, Mieux et Sodebo Ultim 3 se sont âprement confrontés lors des trois sessions organisées en rade de Lorient. Au final c’est le trimaran de Thomas Coville qui l’emporte avec le record de 42,93 nœuds sur un mille. Place désormais au large avec le coup d’envoi des 24H Ultim demain à 12h sur un parcours de 440 milles dans le Golfe de Gascogne. Après un départ dans une quinzaine de nœuds, le vent devrait forcir dans la journée et la nuit pour atteindre 20 à 25 nœuds. Une formidable occasion de faire parler ces machines exceptionnelles à un mois de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe !
Sodebo Ultim 3, record des runs
Ils ont quitté Lorient La Base en fin de matinée dans un vent très faible mais ce fut de courte durée. Au fur et à mesure de la journée, l’air est rentré au large de Lorient permettant aux Ultim en lice d’exprimer toute leur puissance, pour le plus grand plaisir des équipes et des invités à bord ! Le classement de la journée couronne Sodebo Ultim 3 qui a parcouru un mille en 1 minute et 28 secondes à 42,93 nœuds, suivi de près par Maxi Edmond de Rothschild (41,93 nœuds) et Maxi Banque Populaire XI (39,83 nœuds). Mieux ferme la marche avec une vitesse de 32,15 nœuds.
Une boucle de 440 milles pour le parcours de 24 heures
Tous se concentrent désormais vers demain et le départ de la grande course. Un carré de 440 milles dans le Golfe de Gascogne qui les amènera à naviguer à toutes les allures sur de longs bords, une belle répétition générale avant la Route du Rhum. Après avoir pris le départ à 12h au Sud-Est de Groix, les 4 concurrents se dirigeront plein Ouest au près vers le premier point virtuel « BPGO » ; une très bonne occasion de s’entraîner à tirer des bords en vue de la sortie de Manche le 6 novembre prochain. Ils partiront ensuite plein sud au reaching vers le deuxième waypoint « Bretagne », puis plein Est vers le troisième point de passage « Morbihan », cette fois au vent arrière, avant de faire route vers Lorient qu’ils devraient rejoindre dimanche à la mi-journée. Chaque skipper naviguera en « faux-solo », accompagné d’un équipier et d’un mediaman. Ceux-ci ne doivent en aucun cas participer à la manœuvre du bateau durant toute la durée de la course.
Armel Le Cléac’h, skipper de Maxi Banque Populaire XI
« C’était une journée très sympa avec de belles conditions, le vent est monté au fur et à mesure de la journée donc nos bateaux sont allés de plus en plus vite au fil des heures. Ce devait être sympa pour les invités de voir de l’intérieur et de l’extérieur ce que sont nos bateaux. C’était vraiment une journée plaisir pour tout le monde. Maintenant on se concentre sur demain. »
Charles Caudrelier, skipper de Maxi Edmond de Rothschild
« C’était top, on a eu toutes les conditions, c’était très intéressant. Et génial pour les invités, c’est court, ça va vite, on les fait voler, je pense que c’est une bonne expérience. Pour nous c’est toujours intéressant de se comparer aux autres, même si on n’était pas tous dans les mêmes conditions, avec des voiles différentes et pas le même nombre d’invités. Quoiqu’il en soit on était à fond, on s’est bien battu avec Sodebo Ultim 3. »
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3
« On a vécu une journée plutôt longue car on a eu un petit souci lors d’une sortie très ventée du début de semaine, on a fendu une pièce qui se trouve au milieu du puits de dérive. On était très incertain sur le fait de pouvoir participer aux runs. Toute l’équipe s’est mobilisée et on a pu participer à la troisième session. La journée globale est donc très belle, très riche, très humaine. On retiendra peut-être le temps ou la vitesse mais je me souviendrai de cet état d’esprit humain qui a rendu cette journée très belle, ça délivre le travail de tout un groupe. »
Arthur Le Vaillant, skipper de Mieux
« C’était une belle journée en baie de Lorient pour se mesurer aux autres. On va moins vite c’est sûr, mais on n’était pas si loin derrière pour un bateau qui a 15 ans de plus, et ça nous permet de trouver des nouveaux réglages. J’étais content d’amener du monde à bord, ce sont des bateaux incroyables quand on ne connait pas ce type de support, c’est agréable de partager ces moments. »
Source : J Cornille