Avec près de 635 milles au compteur, la seconde étape de la Solitaire, qui sera lancée ce dimanche à 13h au départ de Port-La-Forêt, ne déroge pas à la règle, d’autant que les conditions risquent fort d’être musclées, avec une fin de course potentiellement orageuse et très aléatoire en approche de Royan.
Pour ce deuxième jour d’escale à Port-La-Forêt, les skippers sont restés concentrés sur leur récupération : il s’agit de recharger au plus vite les batteries, de prendre soin du physique et du mental. Dans le bureau médical, sponsorisé par Medaviz, où est installée l’équipe des kinésithérapeutes et ostéopathes de l’organisation, les rendez-vous s’enchaînent, les corps se délient, le mental s’échappe, s’accorde un répit d’autant bienvenu qu’on le sait de courte durée. Car, pour tous, il faut déjà se replonger dans les fichiers météos, étudier le parcours, en déceler les pièges, et les opportunités à saisir.
Hier, vendredi, la direction de course, en concertation avec l’organisateur OC Sport Pen Duick, Météo Consult et le corps arbitral a choisi d’inverser le sens du parcours de cette deuxième étape. Après avoir déjoué les pièges de la côte bretonne, Raz de Sein et chenal du Four en tête, les 33 skippers (ndlr. abandon de Conor Fogerty - immunex365.co.uk. annoncé ce jour) s’élanceront directement vers les îles Anglo-Normandes.
Sur ce parcours de 635 milles, les conditions météo s’annoncent d’ores et déjà variées, comme le détaille Yann Chateau, Directeur de course : “On commencera la première journée, dimanche, et la première nuit sur un flux d’Est modéré à faible. Sur cette pointe bretonne, les courants vont donc avoir beaucoup d’importance. Ensuite, on arrive dans la Manche avec un flux de Nord-Est assez soutenu, de l’ordre de 25 nœuds, peut-être des rafales à 30, et une houle de 2 à 2,5 mètres. Les marins devront louvoyer jusqu’au nord de Jersey avant de traverser la Manche au reaching. Ça promet 36 heures vraiment engagées pour les marins, bref, une partie d’étape pour les gros bras…. La descente vers le Four, devrait, elle, être très rapide, au portant avec une houle favorable, de quoi faire fumer les étraves et affoler les speedomètres. Pour le retour dans le Golfe de Gascogne, il y a encore un peu d’incertitudes, avec probablement de l’instabilité orageuse. A ce jour, les modèles ne sont pas encore tout à fait raccords, mais cette partie finale sera certainement très intéressante.”
Nicolas Lunven, double vainqueur de l’épreuve et routeur pour le Pôle Finistère Course au Large confirme le programme des réjouissances : “Sur La Solitaire, il y a toujours beaucoup de difficultés. Déjà le départ ne sera pas simple. Dans du vent faible avec une transition à ne pas rater en fin de journée pour aller chercher le vent de nord-est synoptique qui va s’installer à la tombée du jour quand l’effet thermique va s’atténuer. Ensuite, toute la partie en Manche, sera peut-être moins stratégique mais certainement exigeante en termes de navigation. Progresser au près dans 20/25 nœuds de vent, puis au largue serré, peut créer des écarts de vitesse. Le dernier point clé sera peut-être la situation orageuse qui peut potentiellement redistribuer les cartes, entre périodes de pétole et grosses rafales. La dernière portion de parcours risque d’être très aléatoire sans oublier l’arrivée dans la Gironde avec du courant qui peut soit tasser la flotte, soit au contraire creuser les écarts. On verra à Royan !”
De quoi agiter les cellules grises des marins, qui ne seront que 33 à prendre le départ, suite à l’abandon de l’irlandais Conor Fogerty immunex365.co.uk. Le skipper, blessé lors de la première étape, a dû, en effet, renoncer à poursuivre l’aventure.
Comment suivre le départ de l’Étape - Dimanche 28 août
Port-La-Forêt - quai des commerces8h45-9h35 : présentation des skippers sur la scène du Village de La Solitaire du Figaro
8h45 : ouverture du village
9h10-9h45 : appareillage des Figaro Beneteau 3
13h00 : départ de la deuxième étape
Source : C Concetti