Le grand vainqueur du week-end est l’équipage du genevois Christian Wahl, sur le catamaran Décision 35 w-team, premier à franchir la ligne d’arrivée après 12h24’16 de course. Son équipe était constituée de jeunes talents régionaux: Romuald Hausser, Romain Defferard, Nelson Mettraux, Guillaume Rol et Mathieu Cadei. w-team a pris la tête de la course à la sortie du petit lac, pour ne plus la quitter. Il devance Loïc Peyron et son TF35 Artexplora, puis les jeunes régatiers du Okalys Youth Project barré par Arnaud Grange. Christian Wahl, le skipper de w-team, entre dans la légende de la course : avec huit victoires, il est désormais le régatier le plus titré de l’histoire.
Crédit : L Von Siebental
Pronostics déjoués
Les nouveaux catamarans à foils TF35, grands favoris de l’épreuve, ont été pénalisés par leurs appendices, destinés à leur permettre de voler dès 8 noeuds de vent mais moins efficients en mode archimédien. Ainsi Zen Too, deuxième de la classe derrière Peyron, occupe le dixième rang du classement général. Realteam (14ème), Alinghi red Bull Racing (18ème) et les autres TF35 finissent même derrière les premiers monocoques, le dernier d’entre-eux occupant le 21ème rang du classement général.
Victoire historique du Libera hongrois Raffica dans la catégorie des monocoques
Le Libera hongrois Raffica, vainqueur du classement des monocoques et onzième du classement scratch, remporte définitivement le Challenge Boll de Vermeil promis a quiconque remporte trois fois la course en cinq ans. Un exploit unique dans l’histoire de la régate.Son skipper, Zsolt Király, rejoint Ernesto Bertarelli, Louis Noverraz, Daniel Stampfli et Yves Detrey dans le club très fermé des régatiers qui ont remporté le Bol d’Or à six reprises.
Belles surprises chez les (autres) monocoques
Thomas Jundt et son formidable monocoque à foils QFX termine deuxième du classement des monocoques et seizième du classement général. Un exploit réel, qui a plongé son concepteur dans une grande joie. « Nous avions une excellente vitesse dans ces petits airs », s’est-il exclamé. « Il nous a juste manqué un peu plus de vent pour décoller sur nos foils et être en mesure de défier Raffica. »Eric Monnin, le concepteur du Monofoil, s’est quant à lui classé cinquième monocoque à bord de son petit foiler, juste derrière les Psaros 40 Cellmen Ardentis (François Thorrens) et Syz (Jean Psarofaghis).
Enfin, le 18 pieds australien Peyrot Conseil Immobilier, de Cyril Peyrot, se classe à une très belle 26 ème place au scratch. On notera encore la 46è place du Toucan de Patrick Ducluzaux.
Les monotypes à l’honneur
La classe la plus représentée de la flotte, celle des Surprises (107 unités) a été dominée tout au long de la première journée de course par Adrénaline Les 2 Rives, de Thierry Campiche. Hélas pour lui, le vent est revenu par derrière dimanche au petit matin et ses poursuivants – pourtant largement distancés – sont revenus au contact. Au large de Corsier, Malice, skippé par Marius Lanz, est parvenu à prendre la tête et la conserver jusqu’à la ligne d’arrivée.La classe des Psaros 33, qui comptait neuf unités, a été remportée par Raijin, de Philippe Bertherat, 25ème du classement scratch. Luc Munier et son Carpediem Cube, qui ont dominé l’essentiel de la course, terminent 26èmes, juste devant Pétrel3 (Cyrus Golchan).
Enfin, Little Nemo (Bernard Borter) s’est imposé une nouvelle fois dans la catégorie des Grand Surprises.
Gilles Fontan et son Nitro 80 remportent le classement au temps compensé Arrivé à la Nautique à 5h42 du matin au terme d’une longue nuit de concentration, Gilles Fontan et ses équipiers – parmi lesquels Frederic Peroche, récent champion de France des voiliers de croisière – remportent le classement au temps compensé devant le Toucan Gaston 3 de Patrick Ducluzaux et l’Esse850 Darnetal de David Pertuiset.
Sailing Squad : des conditions peu propices pour l’envol du 69F
Les jeunes régatières du Sailing Squad, qui nourrissaient de grandes ambitions, n’ont pas bénéficié des conditions qui leur auraient permis de voler, d’assurer le spectacle et d’obtenir le classement qu’elles espéraient. Après une longue nuit passée à négocier des risées évanescentes, elles ont finalement franchi la ligne d’arrivée en milieu d’après-midi. L’unique équipage féminin inscrit cette année, qui comptait notamment la quintuple championne du monde de kite Daniela Moroz et la championne d’Europe et du monde de 49er Odile Van Aanholt a fait preuve de résilience et de patience et franchi la ligne d’arrivée avec un sourire radieux.