Vers une modification de parcours sur le Trophée Banque Populaire, " On a enchaîné les changements de voiles"

 

Après avoir quitté Concarneau hier en début d’après-midi puis composé avec de petits airs et des courants contraires pour sortir de la baie de Port-la-Forêt, les douze duos en lice dans le Trophée Banque Populaire Grand Ouest – Sur la Route des Iles du Ponant ont ensuite débordé Groix, Belle-Ile, Yeu, Ré puis la marque située à proximité de l’île d’Aix. Ils entament désormais un louvoyage au près jusqu’aux Glénan poussés par un flux de secteur nord-est qui va progressivement se renforcer la nuit prochaine avant de faiblir assez nettement aux abords de l’archipel breton demain. De quoi garantir une remontée en direction d’Ouessant longue et compliquée.


Crédit : A Courcoux


Un peloton groupé

« Le début de course à jouer dans les cailloux de la pointe de Trévignon était très sympa. On a plutôt bien géré avec Ambrogio jusqu'au contournement de Groix. Ensuite, malheureusement, on s'est sûrement un peu enflammé ensuite en abandonnant un peu la flotte, qui a touché le nouveau vent de nord avant nous. Cela nous a couté quelques milles mais c'est le jeu et la course est encore bien longue », a commenté Achille Nebout (Amarris – Primeo Energie) qui s’est effectivement démarqué de la flotte peu après le passage de l’île aux grenats, hier vers 23 heures, en effectuant un décalage de trois milles plus au sud que le reste du peloton. Un peloton qui reste, pour l’heure, particulièrement groupé puisqu’hormis ce petit coup tenté par la paire Nebout – Beccaria et quelques différences de placements, aucune option ne s’est ouverte sur la descente jusqu’à l’île d’Aix qui a donc fait la part belle à la vitesse. « On a bossé en continu pour affiner les réglages. On a enchaîné les changements de voiles en passant du spi au gennak et du gennak au spi pour rester le plus véloce possible », a commenté Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr) qui, avec Victor Le Pape, s’accroche pour tenir la cadence infernale menée par les leaders.

 

Complications en vue 

Pour l’heure, peu ou pas d’écarts entre les duos. Personne ne lâche rien. Pour preuve, les dix premiers se tiennent en deux milles et les deux équipages retardataires, Tiphaine Ragueneau – Piers Copham (Voiles des Anges) puis Yannig Livory – Margot Riou (Interaction), restent en embuscade à moins de 6 milles du tandem Tom Dolan - Alan Roberts (Smurfit Kappa – Kingspan) qui mène de nouveau la danse après avoir un temps cédé les commandes de la course au binôme Erwan Le Draoulec – Loïs Berrehar (Skipper Macif). Pour tous, la course de vitesse se poursuit, mais au près désormais, avec un flux de secteur nord-est qui va graduellement se renforcer au fil de la nuit prochaine, pour atteindre 15-20 nœuds. De quoi rendre rapide la progression des bateaux jusqu’à un coup de frein assez net à l’approche des côtes sud de la Bretagne, demain matin. Dans ce contexte, difficile de définir avec précision l’heure de passage à la porte des Glénan qui devrait toutefois se situer entre 15 et 21 heures ce mardi. Difficile aussi d’anticiper la suite du parcours. La fiabilité des données météo concernant la journée de mercredi est, en effet, plus que limitée. Tout va en fait dépendre de l’évolution de la dorsale qui remonte actuellement du golfe de Gascogne vers le nord de la France. 

La Direction de course n’exclut pas une modification du parcours avec trois options posées sur la table s’il devenait difficile d’aller contourner Chausey : Bréhat, Batz et la Grande Basse de Portsall. La question sera tranchée demain matin.

 

Source : V Fevrier