Ce dimanche, le skipper Nicolas Lunven s’élancera à Brest pour la Guyader Bermudes 1000 Race, sa première course en solitaire à bord d’un IMOCA. Avec le soutien constant du Team Banque Populaire, il s’est employé pour réussir sa « prise en main accélérée » afin de gagner en confiance à bord et tirer le meilleur de son monocoque à dérives au cours des 1200 milles à parcourir.
Le précieux soutien du Team Banque Populaire
Nicolas Lunven aime répéter que des « lignes ont été rayées sur la job-list ». Ce travail de préparation, le skipper expérimenté de 39 ans le mène avec application depuis mi-avril aux côtés du Team. « C’est une prise en main accélérée, confie-t-il. Nous ne nous focalisons pas sur les aspects de performance mais sur le fonctionnement du bateau ». Les navigations se sont donc enchaînées, le marin a déjà passé cinq nuits à bord et participé à un stage à Port-La-Forêt.Le soutien, l’écoute et le dévouement de l’équipe ont contribué à faciliter cette formation rapide. « C’est particulièrement agréable de savoir que les ressources du Team Banque Populaire sont mobilisables pour venir en aide et assurer la préparation. Cela permet d’anticiper les problèmes avant de les créer. Il faudra que je fasse la même chose quand je serai seul à bord ! »
« Naviguer proprement et assurer la course »
Nicolas, qui a remporté deux Solitaire du Figaro et participé à trois campagnes de la Volvo Ocean Race ainsi qu’à la Transat Jacques Vabre 2015, a de l’expérience en IMOCA mais n’a jamais participé à une course sur ce support en solitaire. Cela ne l’empêche ni de suivre sa feuille de route, ni de céder à l’appréhension. « L’objectif de cette Guyader Bermudes 1000 Race, ce sera essentiellement de rester concentré, de naviguer proprement, d’assurer la course et de prendre du plaisir ». Et le sérieux n’empêche pas l’enthousiasme : « j’ai hâte de pouvoir me retrouver en mer avec les autres bateaux ».Place « au vif du sujet », dimanche, avec le départ programmé à 14 heures. La Guyader Bermudes 1000 Race propose un parcours de 1 200 milles qui s’annonce exigeant. Les skippers rallieront d’abord un ‘way point’ (point de passage) au Fastnet avant d’en contourner un autre au large du Portugal et revenir enfin à Brest.
« Me centrer sur moi-même et mon bateau »
« Ce sera intéressant de se jauger par rapport aux dix autres bateaux à dérives qui sont très proches en matière de performance », décrypte-t-il. Nicolas aborde la régate en se montrant apaisé : « par rapport au mode compétition que l’on peut enclencher en course, je préfère me centrer sur moi-même et sur le bateau pour faire du mieux possible. » Si les conditions au départ s’annoncent clémentes avec un vent peu soutenu, la donne pourrait changer au large.« Nous allons avoir une météo très variée tout au long du parcours, explique-t-il. En très peu de temps, on peut se retrouver dans des conditions différentes des autres concurrents et cela contribuera à creuser les écarts. Avec le temps imparti et le travail réalisé sur le bateau, je ferai tout pour que cette course soit une belle expérience ».