Lorient Grand Large et le Comité de course ont confirmé ce vendredi matin leur intention de lancer le départ de la Plastimo Lorient Mini 6.50 en fin de journée, avec un parcours réduit d’environ 145 milles, qui mènera la flotte de Lorient aux Glénans puis jusqu’au large de Noirmoutier.
Crédit : A Beaugé
La bonne tenue du briefing de départ, ce matin à 10h, est une promesse en soi. Celle que la Plastimo Lorient Mini 6.50 2022 devrait bien avoir lieu, avec un départ ce vendredi 8 avril en fin de journée. Outre le brief météo de Christian Dumard, confirmant des conditions de vent et de mer difficiles, le Directeur de course, Yves Le Blevec, abordait le programme envisagé : envoi d’un aperçu dans la matinée afin d’interdire aux bateaux de quitter le port, émargement et mise à disposition des coureurs à partir de 15h30, vent qui mollit dès 16h, affalage de l’aperçu et départ pontons aux alentours de 17h… Puis Top départ imaginé sur les coups de 19h ou 20h depuis Lorient, direction les Glénans, sans bouée de dégagement, avec un premier long bord de près, loin d’être confortable, dans un vent de nord-ouest encore très tonique. « Des conditions que tout navigateur rencontre au moins une fois dans sa carrière… » a prévenu Yves, avant de conseiller aux concurrents de naviguer « porte fermée » et, évidemment, de s’attacher. La flotte mettra ensuite le cap vers une bouée à contourner au large de Noirmoutier, dans une mer toujours formée, en laissant au passage Belle-Île à tribord. Soit une boucle d’environ 145 milles, au degré de difficulté inversement proportionnel à sa durée, puisque les premiers bateaux sont attendus à Lorient dès samedi soir.
Après un dernier rappel des règles de sécurité, de bonne conduite dans le chenal et d’attitude à adopter en cas de difficultés, il était l’heure de libérer les 140 coureurs, tous très pressés de s’élancer !
MAJ 19h : Départ reporté
« On savait que c’était touchy d’essayer de partir, on visait un trou de souris, admet Yves Le Blevec. J’ai envoyé le Comité de course sur zone, il a mis énormément de temps à s’y rendre, à cause de la mer qui est très formée dès la sortie de la citadelle. » Un acte de bon sens, à quelques heures de la tombée de la nuit : « On s’est retrouvé bloqué dès lors que les bateaux n’avaient pas quitté le ponton à 18h, cela aurait donné un départ trop proche de 20h, avec la nuit qui arrive juste derrière. Les concurrents seraient partis dans des conditions très dures, sans même avoir le temps de se mettre en route avant la nuit. On est là pour faire du bateau, pas pour tout casser et mettre les gens en danger. »
Un parcours de 24 heures envisagé demain
Départ repoussé donc, la faute à une météo encore instable, suite au passage de la tempête Diego, pas pressée de s’en aller. « Le vent va finir par mollir, relativise Yves, mais pas aussi vite que ce qu’on attendait. La mer est encore aussi très forte, plus que ce qu’on envisageait, avec quasiment 5 mètres de houle à Belle-Île. Sur des bateaux de 6,50 mètres, je vous laisse faire le calcul… »
(Im)patients, les coureurs ont eux aussi attendu jusqu’à la fin de l’heure limite, prêts à partir, regroupés sur les pontons après avoir tous émargé en 35 minutes chrono. Pressés d’y aller ? Gageons qu’ils le seront encore demain matin, pour une nouvelle tentative de départ. « Les coureurs sont hyper mobilisés, on se doit d’exploiter au maximum la fenêtre de temps qu’on a, s’est engagé le Directeur de course. On a encore 24 bonnes heures devant nous, on va essayer de faire un parcours en conséquence. »
Source : Tide Am