A 110 milles de l’arrivée en Martinique, Thomas Ruyant et Morgan Lagravière se rapprochent de la victoire dans la 15ème Transat Jacques Vabre. Mais prudence, le mot est encore tabou à bord du plan Verdier. La nuit a été appliquée et il a fallu souvent relancer le bateau, lofant ici, abattant là, pour conserver un peu de pression et d’inertie dans un alizé moribond.
Crédit : JM Liot
Ainsi que le prévoyait Thomas Ruyant dès hier soir, ses deux poursuivants Apivia (Dalin - Meilhat) et Charal (Beyou - Pratt), n’ont pas échappé à ce phénomène de ralentissement. Leurs vitesses un poil alarmantes hier, se sont à leur tour effondrées cette nuit, n’atteignant pas les 10 noeuds. La rotation du vent dans leur tableau arrière les contraint même à enchainer les empannages. L’hémorragie de milles dans l’avance que comptait LinkedOut s’est ainsi stabilisée à respectivement 123 et 170 milles sur ces deux redoutables prétendants au sacre Martiniquais.
Prochaine et dernière difficulté à négocier, le passage sous le vent de la Martinique pour aller chercher cette marque hautement symbolique et cliché de l’île, le célèbre rocher du Diamant qui se dresse à quelques centaines de mètres seulement de l’ile principale. La fin de nuit en Martinique est peu ventée, et l’atterrissage à la mi-journée sera délicat, pour entrer dans la baie de Fort de France en début d’après midi.
Source : Th Ruyant
