Avec le Défi Azimut Ultim et le stage dédié aux trimarans géants organisé au Pôle Finistère Course au Large la semaine dernière, Yves Le Blevec et Anthony Marchand poursuivent leur préparation pour la Transat Jacques Vabre. « Le piment de la compétition est irremplaçable », souligne le skipper d’Actual Ultim 3, qui tire un bilan riche et positif de ces navigations bord à bord avec leurs concurrents : « il y a 5 vainqueurs potentiels en Ultim sur la Transat Jacques Vabre. »
Crédit : Actual
Pousser naturellement le bateau jusqu’en zone rouge
Le gros intérêt de ce type de navigation est de se mettre en situation de compétition.« Seul, on ne va jamais chercher ses limites. Le challenge de la régate au contact fait que l’on va pousser naturellement le bateau jusqu’en zone rouge », constate Yves Le Blevec. « Cela a permis de voir comment on peut utiliser le bateau dans un contexte de Transat Jacques Vabre, c’est à dire dans la durée. Nous avons maintenant une idée de plus en plus précise du niveau où nous allons placer notre curseur d’attaque. Nous avons pu identifier la petite dégradation de performance qui permet de passer de la zone ‘’limite’’ à la zone ‘’confort’’. »
Communiquer vite et bien
Et, qui dit duo, dit communication, échanges et prises de décisions. Or, en course, tout va vite, très vite même !« Nous sommes à l’aise avec la conduite de notre bateau, c’est notre cœur de métier. Et le niveau d’exigence attendu par notre machine nous impose d’être toujours très au clair sur notre cheminement de prise de décision et notre façon de la verbaliser. Cela fait partie de notre préparation », détaille le skipper d’Actual Ultim 3. D’ici le départ de la transat, Yves Le Blevec et Anthony Marchand vont ainsi mettre en place une méthodologie et des outils afin de construire une communication efficace.
A l’échelle de la flotte des Ultim, ce Défi Azimut et ce stage ont aussi permis à toutes les équipes présentes de s’étalonner par rapport à leurs futurs concurrents de transat. Yves Le Blevec : « Les bateaux vont tous très vite. Des écarts de vitesse existent, notamment sur mer plate, mais à l’échelle d’une transat, ce sera lissé. Sur les 5 bateaux qui seront au départ de la Transat Jacques Vabre, il y a 5 prétendants à la victoire. Certains cochent plus de cases que d’autres, mais sur 15 jours de course, beaucoup de paramètres vont entrer en ligne de compte. »
Source : Kaori