Sodebo Ultim 3 est à l'eau paré de nouveaux appendices, "pressé de savoir si ça va aussi bien marcher que tu ne l’avais imaginé"

Au terme d’un chantier d’un mois qui a permis d’installer des safrans plus grands et rétractables, Sodebo Ultim 3 a été remis à l’eau mardi à Lorient. Pour Thomas Coville et Thomas Rouxel, il s’agit désormais de préparer la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné le 7 novembre.



Crédit : Sodebo 
 

Des ambitions sur la Transat Jacques Vabre-Normandie Le Havre

Qualifiés mi-juillet pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, après avoir effectué leur parcours obligatoire de 1000 milles, Thomas Coville et Thomas Rouxel vont désormais enchaîner le maximum de navigations à deux d’ici l’arrivée au Havre, prévue fin octobre. Pour continuer à progresser, le duo Coville - Rouxel a prévu de s’entraîner en flotte à l’occasion d’un stage prévu du 29 septembre au 1er octobre avec le pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt, qui devrait également réunir d'autres concurrents. Un entraînement grandeur nature avant que ce beau plateau se retrouve le 7 novembre au Havre. L’édition 2021 de cette transat en double marque le grand retour des Ultims (ils n’y étaient pas en 2019).


Des nouveaux safrans pour un meilleur contrôle

C’est avec une certaine impatience que Thomas Coville, Thomas Rouxel et toute l’équipe Sodebo Voile attendaient la remise à l’eau mardi à Lorient de Sodebo Ultim 3 qui, au retour du Fastnet, avait réintégré sa base technique pour recevoir ses nouveaux safrans. « Chaque mise à l’eau reste un moment particulier, car c’est en général l’accomplissement d’un certain nombre d’idées. Tu mets beaucoup d’espoir à chaque fois dans ce que tu as créé et tu es forcément pressé de savoir si ça va aussi bien marcher que tu ne l’avais imaginé », confirme Thomas Coville.

En l’occurrence, la pose des nouveaux safrans est le fruit d’une réflexion menée en janvier, au retour de la tentative du Trophée Jules Verne. « Nous avions analysé que pour avoir un meilleur contrôle du bateau dans la mer, il fallait avoir des appendices plus grands. Et ça commençait par les safrans dans le sens où, pour aller vite sur ces bateaux, il faut certes voler assez haut, mais aussi à plat. Ce qui nécessite d’avoir des safrans qui contrôlent le bateau dans de la mer formée à de très hautes vitesses », poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3.

Des safrans plus grands donc, mais pas seulement : « l’hiver dernier pendant le tour du monde, on s’est dit qu’il fallait davantage protéger nos appendices quand ils n’étaient pas utilisés, ce qui nécessite d’avoir la possibilité de les rétracter. » Le résultat : les deux nouveaux safrans de flotteurs sont plus grands d’environ un mètre et rétractables, tandis que le safran central est lui aussi d’une dimension supérieure.

Les premières navigations en équipe prévues cette semaine vont servir à valider techniquement ces importantes optimisations. « J’ai vraiment hâte d’essayer ces nouveaux safrans, souriait Thomas Rouxel mardi au moment de la mise à l’eau de Sodebo Ultim 3. Je pense que nous allons beaucoup gagner en contrôle, ce qui veut dire en facilité et en vitesse moyenne, c’est vraiment ce qui nous intéresse sur ces engins. »

 

Source : A Bourgeois