Dimanche 8 août à 12h15 (heure Paris-11h15 BST), depuis Cowes dans le Solent, 14 IMOCA prendront le départ de la Rolex Fastnet Race qui réunit cette année une flotte de 350 bateaux. La 49e édition de cette épreuve historique sera non seulement la première confrontation en duo cette année pour les skippers IMOCA, mais aussi l'occasion de se qualifier pour la Transat Jacques Vabre (départ du Havre le 7 novembre).
Crédit : Sam Davies
Parmi les IMOCA qui s’élanceront, nous retrouverons des foilers de dernière génération tels que HUGO BOSS (Alex Thomson et Ollie Heer) et ARKÉA PAPREC (Sébastien Simon et Yann Eliès), ainsi que des monocoques un peu plus anciens comme 11th Hour Racing (Simon Fisher et Justine Mettraux), Fortinet-Best Western (Romain Attanasio et Sébastien Marsset) ou Groupe APICIL (Damien Seguin et Benjamin Dutreux). Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2020-21, sera également au départ aux côtés de Roland Jourdain à bord de Maître CoQ IV.
Cette année et pour la première fois de son histoire, le Royal Ocean Racing Club modifie le parcours de sa course la plus célèbre. En effet, au lieu de terminer à Plymouth après avoir contourné l'emblématique rocher du Fastnet situé au sud-ouest de l'Irlande, la flotte se dirigera cette fois-ci vers Cherbourg (Cotentin). Aussi, le parcours traditionnel de 601 milles nautiques sera ainsi allongé de 15 %, pour atteindre 695 milles.
De nouveaux défis seront donc à relever dans la dernière ligne droite. Parmi eux, la traversée de la Manche et des voies de navigation, la gestion du dispositif de séparation du trafic (DST) des Casquets et du Raz Blanchard (passage avec le courant le plus intense d'Europe situé entre la pointe Ouest du cap de la Hague et l’île anglo-normande d’Aurigny), mais aussi l’approche de Cherbourg qui pourrait bien imposer à la flotte des petits airs et un fort courant.
Jérémie Beyou : "Heureux de revenir sur cette course"
Jérémie Beyou, skipper de Charal, dernier vainqueur en 2019 de la course en catégorie IMOCA, défendra son titre sur cette course qu’il apprécie même si celle-ci reste très complexe tout le long de la Manche jusqu'à Land's End (point extrême sud-ouest de la Grande-Bretagne). « Avec Christopher (Pratt), nous sommes heureux de revenir sur cette course » confie le Finistérien.
« C'est une course que j'aime particulièrement car j'ai beaucoup régaté en Figaro et je suis habitué à ce type de format », poursuit-il. « Nous savons que ce sera difficile et les côtes anglaises sont toujours assez délicates et cette arrivée à Cherbourg ne facilitera pas les choses. »
« C'est une course que j'aime particulièrement car j'ai beaucoup régaté en Figaro et je suis habitué à ce type de format », poursuit-il. « Nous savons que ce sera difficile et les côtes anglaises sont toujours assez délicates et cette arrivée à Cherbourg ne facilitera pas les choses. »
"Le parcours est très amusant" dixit Sam Davies
Sam Davies, skipper d'Initiatives-Cœur, courra pour la première fois avec Nicolas Lunven, son ami et rival de longue date qu'elle a choisi cette saison pour co-équipier. Ensemble, ils disputeront ensuite le Défi Azimut puis la Transat Jacques Vabre. La Britannique, très grande fan aussi du 'Fastnet', est impatiente d’emmener son IMOCA naviguer en eaux anglaises.
« La Rolex Fastnet Race est une course très connue, tout comme la Sydney-Hobart, et le parcours est très amusant », lance-t-elle. « Je pense qu’elle est bien placée dans le planning de courses IMOCA car c’est un très bon échauffement pour les duos en amont de la Transat Jacques Vabre. »
Ce nouveau parcours ne lui est pas inconnu car Sam a déjà réalisé cette traversée entre le rocher du Fastnet et Cherbourg lors de la Dhream Cup 2018. « Je me souviens bien de la traversée de la mer d'Irlande dans une mer cassante, puis de la délicate remontée de la Manche dans des vents très légers », se souvient-elle. « Au passage du Rocher du Fastnet, j’avais des milles d’avance sur la flotte mais, au Raz Blanchard, nous sommes trois à être restés bloqués dans une zone sans vent... »
« Ce parcours va donc créer plus de difficultés et d’opportunités, cela va ajouter du suspense et un peu de tension ! » résume-t-elle. Fabien Delahaye a, lui, déjà participé trois fois à la course, et avait même accroché la victoire en Class40 en 2013. Cette fois-ci, il naviguera avec Isabelle Joschke à bord de MACSF, un duo qui a déjà bien travaillé ses gammes en entraînement.
« La Rolex Fastnet Race est une course très connue, tout comme la Sydney-Hobart, et le parcours est très amusant », lance-t-elle. « Je pense qu’elle est bien placée dans le planning de courses IMOCA car c’est un très bon échauffement pour les duos en amont de la Transat Jacques Vabre. »
Ce nouveau parcours ne lui est pas inconnu car Sam a déjà réalisé cette traversée entre le rocher du Fastnet et Cherbourg lors de la Dhream Cup 2018. « Je me souviens bien de la traversée de la mer d'Irlande dans une mer cassante, puis de la délicate remontée de la Manche dans des vents très légers », se souvient-elle. « Au passage du Rocher du Fastnet, j’avais des milles d’avance sur la flotte mais, au Raz Blanchard, nous sommes trois à être restés bloqués dans une zone sans vent... »
« Ce parcours va donc créer plus de difficultés et d’opportunités, cela va ajouter du suspense et un peu de tension ! » résume-t-elle. Fabien Delahaye a, lui, déjà participé trois fois à la course, et avait même accroché la victoire en Class40 en 2013. Cette fois-ci, il naviguera avec Isabelle Joschke à bord de MACSF, un duo qui a déjà bien travaillé ses gammes en entraînement.
Fabien Delahaye : "Une bonne course de préparation "
« Je pense que nous sommes désormais prêts pour partir sur la Rolex Fastnet Race avec Isabelle et c’est aussi pour nous une bonne course de préparation », confie-t-il. « Nous n'aurons pas encore reçu complètement le jeu de voiles de la transatlantique mais ce sera un bon entraînement pour les manœuvres, pour le travail de la stratégie à deux et pour nous confronter aux autres IMOCA. »
Selon Jérémie Beyou, cette course sera une bonne occasion de comparer les bateaux en ce début de Championnat IMOCA Globe Series. Charal a, par exemple, changé son jeu de voiles, mais a aussi spatulé son étrave pour chevaucher les vagues lorsque le bateau n’est pas en appui sur l’un de ses foils.
« En fonction des conditions météorologiques, le Fastnet sera un test important pour nous jauger dans la flotte, » explique-t-il. « C'est un moment clé pour nous avant la Transat Jacques Vabre. Si les choses ne se passent pas comme prévu, nous aurons encore le temps de faire des changements, c’est donc un bon timing. »
Quant à Sam, elle redoute surtout un début de course classique avec une descente du Solent dans une brise soutenue de sud-ouest et espère plutôt des vents d'est ! « Ces derniers jours, nous nous sommes entraînés à tirer des bords », dit-elle en riant. « Mon pire cauchemar sur cette course est de devoir faire un tas de manœuvres en double à la sortie du Solent. »
Selon Jérémie Beyou, cette course sera une bonne occasion de comparer les bateaux en ce début de Championnat IMOCA Globe Series. Charal a, par exemple, changé son jeu de voiles, mais a aussi spatulé son étrave pour chevaucher les vagues lorsque le bateau n’est pas en appui sur l’un de ses foils.
« En fonction des conditions météorologiques, le Fastnet sera un test important pour nous jauger dans la flotte, » explique-t-il. « C'est un moment clé pour nous avant la Transat Jacques Vabre. Si les choses ne se passent pas comme prévu, nous aurons encore le temps de faire des changements, c’est donc un bon timing. »
Quant à Sam, elle redoute surtout un début de course classique avec une descente du Solent dans une brise soutenue de sud-ouest et espère plutôt des vents d'est ! « Ces derniers jours, nous nous sommes entraînés à tirer des bords », dit-elle en riant. « Mon pire cauchemar sur cette course est de devoir faire un tas de manœuvres en double à la sortie du Solent. »
Retour à la compétition
Pour Jérémie Beyou, cette course est aussi une étape personnelle, car elle marque son retour à la compétition depuis le Vendée Globe. Pour lui, le tour du monde en solitaire fut une expérience particulière puisque le skipper était reparti en course neuf jours après le départ, en raison d’une avarie survenue en tout début de parcours.
« Il m’a fallu beaucoup de temps pour récupérer » poursuit-il « Honnêtement, je suis parfois encore fatigué mais vraiment motivé et désireux de revenir à la compétition. C'est bien d’avoir une épreuve courte comme celle-ci pour s'y remettre ! »
Fabien Delahaye est également impatient de se lancer après un entraînement intensif sur MACSF. « Nous naviguons ensemble depuis le début du mois de juin et nous sommes prêts, » explique-t-il. « Je suis très content de naviguer avec Isabelle, notre duo fonctionne bien. Je pense que les feux sont au vert pour prendre le large ! »
Source : IMOCA
« Il m’a fallu beaucoup de temps pour récupérer » poursuit-il « Honnêtement, je suis parfois encore fatigué mais vraiment motivé et désireux de revenir à la compétition. C'est bien d’avoir une épreuve courte comme celle-ci pour s'y remettre ! »
Fabien Delahaye est également impatient de se lancer après un entraînement intensif sur MACSF. « Nous naviguons ensemble depuis le début du mois de juin et nous sommes prêts, » explique-t-il. « Je suis très content de naviguer avec Isabelle, notre duo fonctionne bien. Je pense que les feux sont au vert pour prendre le large ! »
Source : IMOCA