Après le prologue couru ce vendredi, les 32 duos du 13e Tour de Bretagne débuteront les choses sérieuses à partir de demain. Le programme s’annonce aussi complexe que varié lors des neuf jours de course à venir, car en plus des difficultés qui font l’ADN de la course, la météo pourrait bien corser le jeu, notamment lors de la grande étape de 320 milles entre Saint-Quay-Portrieux et Douarnenez, avec des rafales jusqu’à 40 nœuds annoncées en mer d’Iroise. Les trois duos de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB, Élodie Bonafous – Marie Riou, Gaston Morvan – Ronan Treussart et Tom Laperche – Loïs Berrehar sont fin prêts !
Crédit : P Bouras
Cinq villes étapes, neuf jours de course et un peu plus de 500 milles à parcourir : voilà donc ce qui attend les marins du 13e Tour de Bretagne dont le coup d’envoi sera donné à 12h30, ce samedi 3 juillet (Saint-Malo – Saint-Quay-Portrieux). « On est impatient ! Cette course permet de découvrir ou de redécouvrir toutes les facettes des côtes bretonnes. Le fait de changer de port chaque jour ou presque impose un rythme hyper rapide, hyper dense. Cela implique une autre manière de naviguer en privilégiant le gagne-petit, et donne plus d’importance aux départs. C’est fun, ça change et c’est un format qui me convient bien car il s’apparente à ce que j’ai pu faire avant le Figaro. Idem pour ce qui concerne Marie qui vient de l’olympisme », commente Élodie Bonafous.
Limiter la prise de risque
Même ressenti du côté de Gaston Morvan, qui a aussi fait ses armes en voile légère. « Lors de ce Tour de Bretagne, il va falloir alterner les modes « côtier » et « large ». Cela promet d’être super intéressant d’autant que les parcours seront très techniques, avec des pièges à chaque pointe et des chausse-trappes dans chaque baie. Il faudra faire attention à ne pas tomber dedans », détaille le skipper Bretagne - CMB Espoir qui garde en mémoire le scénario de la première étape de la dernière édition, en 2019. « De nombreux favoris s’étaient fait prendre au piège au niveau du cap Fréhel et avaient alors perdu leurs chances de bien figurer au général. Il va donc falloir jouer placé, réussir à se démarquer sans pour autant prendre trop de risques. Pour avoir déjà participé une fois à l’épreuve, je sais qu’il va y avoir une multitude de coups à faire, mais aussi qu’il ne faudra jamais penser que les choses sont acquises, dans un sens comme dans l’autre », détaille le nord Finistérien, bien conscient que le classement de la course, établi aux points et non au temps, change relativement la donne.
Pas le droit à l’erreur
Un avis partagé par Tom Laperche. « Sur ce Tour, on le sait par expérience, c’est la régularité qui paie. Il y a fort à parier que cette année, avec 32 bateaux au départ, il y ait peu de chances d’avoir course gagnée avant la fin. Il faudra donc faire le minimum d’erreurs et resté concentré jusqu’au bout », relate le skipper Bretagne – CMB Performance qui n’a évidemment pas oublié son début de course chaotique il y a deux ans. « Avec Corentin (Horeau), on avait débuté par une très mauvaise étape (28e, ndlr) sur ce même parcours entre Saint-Malo et Saint-Quay-Portrieux. Après, ça avait été dur de rester dans le coup pour une belle place au général. Il faut donc ne rien rater et constamment garder les yeux bien ouverts. On se prépare à de la belle régate et la bonne nouvelle, c’est que l’on va commencer les débats en douceur, avec un flux de sud-ouest pour 5 à 12 nœuds annoncé pour cette journée de samedi », termine Tom Laperche.
Source : Rivacom