The Ocean Race Europe, qui réunit IMOCA et VO65, partira de Lorient samedi à 13h45. L'occasion de rencontrer les marins, à quelques jours du coup d'envoi.
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« Franchement, c’est bien de se remettre dans un mode course si près du tour du monde. On a tous très envie que ça parte.
C’est étonnant de naviguer en équipage sur le bateau que j’ai mené en solitaire sur le Vendée Globe et même plutôt très agréable. Les manœuvres vont vite ! Notre bateau a un cockpit large donc assez adapté à l’équipage. Nous avons mis en place un système de quarts en binôme. On a cinq IMOCA au départ et si ce n’est pas beaucoup, on a un plateau de qualité avec un parcours varié. »
Clarisse Crémer, équipière de LinkedOut
« Après le Vendée Globe, il y a vraiment eu trois mois où j’étais encore un peu perdue, mais maintenant j'ai suffisamment d'énergie pour me retrouver sur un bateau comme ça. Lorsque Marcus Hutchinson (Team Manager de LinkedOut) m’a tendu la perche en me proposant de participer avec leur équipe à la course, j’ai tout de suite appelé Thomas pour accepter. Cela me tentait bien de faire cette course, mais aussi de découvrir le bateau de Thomas qui est plus exigeant que le bateau que j'avais moi sur le Vendée Globe. »
Benjamin Dutreux, équipier de Offshore Team Germany
« Je suis très content d’être de retour sur l’eau et de pouvoir à nouveau naviguer. J’ai eu du mal à remettre le cerveau en mode compétition après le Vendée Globe, mais j’avais besoin de ça pour pouvoir me relancer dans une dynamique. Le bateau est arrivé assez tôt en France aux Sables d’Olonne. Je découvre la navigation en équipage sur les IMOCA et c’est vrai que ça fait bizarre.
On se fait un peu bousculer dans les manœuvres car ce sont des bateaux faits pour du solitaire ou du double. Cela me permet aussi d’améliorer mon Anglais !
Je trouve l’équipage chouette du fait qu’il y ait un vrai mélange d’expériences entre l’Olympisme, The Ocean Race et le Vendée Globe. Annie Lush amène vraiment son expérience sur les manœuvres et moi plutôt la connaissance de l’IMOCA et de la navigation. Même si on sera le seul IMOCA sans foils sur cette course, le bateau fait de belles performances. J’ai pu comparer avec différentes polaires du Vendée Globe et dans certaines conditions, on pourra peut-être tirer notre épingle du jeu. »
Nicolas Troussel, skipper de CORUM L’Épargne
« Le retour du Vendée Globe n’a pas été facile mais c’est vite reparti avec le chantier. Les journées sont denses depuis un petit moment pour pouvoir être prêts sur cette course. On est à fond ! On a un super équipage avec Sébastien Josse qui fera la Transat Jacques Vabre avec moi et également Marie Riou et Benjamin Schwartz qui apportent leur belle expérience de la course.On a tous hâte que ça commence, d’arrêter le bricolage et d’aller naviguer. »
Pascal Bidégorry, équipier de 11th Hour Racing
« Enfin, on va avoir un départ de régate ! Nous qui n’avons pas fait le Vendée Globe, cela va être un vrai plaisir de retrouver la compétition. Le bateau est celui avec lequel nous avons terminé 4e la Transat Jacques Vabre 2019 avec Charlie (Enright), juste devant LinkedOut d’ailleurs…
C’est un bateau qui a servi depuis de test pour le nouveau bateau actuellement en construction.
Plusieurs générations de foils ont été essayées et, là, nous essayons les nouveaux depuis quelques jours et c’est vraiment pas mal en termes de performance, de stabilité et d’utilisation. Ce bateau courra sous les couleurs de 11th Hour Racing jusque la Transat Jacques Vabre cet automne avec Justine et Simon (Fisher) et moi avec Charlie, prendrons le départ de cette même course à bord du nouveau bateau. Il courra ensuite The Ocean Race l’année prochaine. »
Justine Mettraux, équipière de 11th Hour Racing
« Pour nous, l’objectif est de réussir cette première confrontation avec cet équipage-là. On a une équipe qui fonctionne bien ensemble, qui se fait confiance et qui a de grosses compétences lorsque l’on additionne les parcours de chacun. Je me réjouis de faire cette course-là. On fera aussi le convoyage retour ensemble et ce sera, au final, une très belle progression pour le team. »
Louis Burton, skipper de Bureau Vallée 3
« On est tous hyper enthousiastes de partir sur cette course. Je pense que dans les parcours très tactiques comme en Méditerranée lorsqu’il faudra beaucoup manœuvrer, les VO65 donneront sûrement du fil à retordre aux IMOCA. Ça ne va pas être naturel et évident pour nous car on a encore les réflexes du Vendée Globe en tête. On reçoit nos voiles mercredi donc on va les jeter à bord et on va tout de suite rejoindre Lorient dans les conditions qu’on aura pu réunir. On est à fond ! »
Yoann Richomme, skipper de Mirpuri Foundation (VO65)
« La bataille entre VO65 et IMOCA va être sympa. Chaque bateau a ses avantages. On arrivera à faire armes égales sur certains bords et, à part le vent de travers, on pourrait tirer notre épingle du jeu en fonction de la météo.
J’aime bien cette monotypie stricte qui me rappelle le Figaro, avec, en plus, cette dimension de synchronisation d’équipage qui m’a demandée de tout réapprendre.
En VO65, on a aussi trois ou quatre équipages expérimentés avec des skippers comme Bouwe Bekking (Sailing Poland), Chris Nicholson (Akzo Nobel) ou Simeon Tienpont (Team Childhood). Nous avons quatre nationalités à bord, avec des marins anglo-saxons, des Français du Figaro, des marins qui viennent de l’Olympisme ou de la Volvo Ocean Race, etc. On s’est entrainé dur, pour aller chercher la victoire. »
Source : Imoca