Yoann Richomme s'apprête à prendre le départ de The Ocean Race Europe à la tête de son VO65 Mirpuri Fondation et ses trois hommes d'équipage. L'occasion pour le skipper de se livrer. "Ces dernières semaines, nous avons poursuivi nos entraînements à Cascais, alternant sorties en baie, pour être capables d’exécuter rapidement les manœuvres sur des parcours réduits, et sessions au large, dont l’une de 72 heures."
Crédit : A Courcoux
Préparation mentale
Parallèlement on a mené un gros travail physique, mais aussi de préparation mentale avec un coach spécialisé, Alexis Landais, qui avait déjà collaboré avec Dongfeng. Aujourd’hui, nous sommes prêts : chacun connaît précisément son rôle à bord, l’équipage s’appuie sur quatre leaders : Willy (Altadill) et Jack (Bouttell) sont les chefs de quart, en charge de la performance, Nico (Lunven), hors quart, s’occupe de toute la partie météo, navigation et stratégie. Et de mon côté, je supervise le tout : je reste aussi hors quart, ce qui ne m’empêche pas d’être de temps en temps opérationnel sur le pont, notamment lors des phases de transition, et je partage la météo et la stratégie avec Nico.
Tour de Groix vendredi
Depuis que nous sommes arrivés à Lorient, nous alternons navigations d’entraînement et périodes de repos, parce qu'on a quand même bien tiré sur les organismes. Encore trois jours d’entraînement cette semaine, avant le Tour de Groix vendredi, qui lance officiellement The Ocean Race Europe, puis ce sera le départ de la première étape le lendemain vers Cascais, où on aura forcément envie de briller sur les terres de notre sponsor.
La course va être notre toute première opposition avec d’autres VO65, donc ce sera un véritable révélateur pour nous. Le plateau est sacrément relevé, avec sept bateaux au départ et beaucoup de grands noms : Chris Nicholson, Bouwe Bekking, Simeon Tienpont… Des marins hyper affûtés, vétérans de The Ocean Race, qui connaissent par cœur les bateaux et ce type d’organisation d’équipage.
Enormément de stratégie et de petits coups tactiques
Vu l’absence de confrontation jusque-là, c’est un peu difficile pour moi de nous situer vis-à-vis de la concurrence ; ce que je sais en revanche, c’est que la compétition va être serrée, parce qu’on navigue sur des monotypes et que ça se joue aux points en seulement trois manches. Pour viser la victoire finale, il faudra sans doute être sur le podium à chaque étape.Il va y avoir énormément de stratégie, de petits coups tactiques dans les baies - avec Nico, on va se régaler !"Source : Y Richomme