Septième il y a deux ans de la première édition aux côtés de Charlie Dalin, Martin Le Pape est de retour sur la Sardinha Cup, cette fois associé à un autre « cador » de la course au large, Yann Eliès. Le skipper de Gardons la vue-Fondation Stargardt évoque ses ambitions.
Crédit : B Sellier
Pourquoi Yann Eliès comme co-skipper ?
Déjà parce qu’on s’apprécie humainement, c’est un facteur important. Ensuite, parce que je pense que nous sommes assez complémentaires sur l’eau : à deux, on a des compétences qui s’associent pour former un équipage qui nous semble performant. Yann a plus d’expérience que moi, c’est aussi ça que je viens chercher. J’ai aussi besoin de lui pour progresser en solitaire. L’objectif sur cette Sardinha Cup est enfin de valider des choses pour la Transat en double Concarneau-Saint-Barthélémy (départ le 9 mai), on va essayer de continuer à peaufiner notre entente.
Que vous apporte-t-il spécifiquement ?
Déjà, il a une sorte de sagesse sur l’eau qui lui permet de prendre du recul quand il le faut, il est très intuitif, je pense que de mon côté, je manque un peu de sensations, particulièrement dans le petit temps. Je vais essayer de regarder comment il navigue dans ces conditions pour combler mes lacunes. Après, il est très bon sur de la stratégie à long terme, il a beaucoup navigué, même s’il a fait moins de transats que moi en Figaro, il en a couru beaucoup en double et en solitaire sur d’autres supports, notamment en Imoca. Pour tout ça, je pense qu’on a de quoi former un super duo.
Un duo qui va forcément aller chercher un résultat sur cette Sardinha Cup ?
Oui, bien sûr. Yann est le tenant du titre, et personnellement, je me fixe des objectifs élevés, donc oui, même si on n’en a même pas parlé entre nous, quand on va tous les deux sur l’eau, c’est pour gagner, on va tout faire pour. Maintenant, il y a du niveau, le plateau est dense, il va falloir se battre à fond. Et les équipages les plus dangereux que l’on retrouvera dans un mois sur la Transat en double sont là, on va donc pouvoir bien se jauger.
A quoi vous attendez-vous sur la première étape ?
Ça ne va pas être très long, avec pas mal de côtier, du bord un peu obligatoire, pas mal de transitions à gérer entre pétole et un peu de vent, donc techniquement, on va pouvoir valider le bateau dans des conditions variées, et il va forcément y avoir des coups à jouer, parce qu’on sait très bien que même quand c’est du tout droit, ce n’est pas vraiment du tout droit ! Ça veut dire qu’il va falloir être bon en vitesse, bien négocier les transitions entre les effets thermiques et le synoptique. Le départ va aussi être très important. Je l’ai encore vu la semaine dernière sur la Solo Maître CoQ, je ne suis pas bien parti et j’ai mis toute la course à revenir, je n’ai pas envie de revivre ça, donc on va essayer de bien partir, ça permet en plus d’avoir du vent frais. Car comme on est aligné, c’est difficile de faire sa propre route quand on a le dévent des autres à gérer, donc ça va être un point important.
Source : Sardinha Cup