Dimanche 9 mai, Fabien Delahaye et Anthony Marchand s’élanceront sur la Transat en double Concarneau-St Barthélémy à bord du Figaro Groupe Gilbert : une traversée de l’Atlantique de 3 890 milles, en passant un waypoint au large des Canaries, une première pour le Figaro Bénéteau 3. "On connaît tous les deux très bien le bateau"
Crédit : Laboratoires Gilbert/Propaganda
A moins de deux semaines du départ, l’heure est aux derniers préparatifs à Lorient avant de rejoindre Concarneau le lundi 3 mai.
Fabien, où en êtes-vous côté préparatifs en vue de la Transat en double ?
« Le bateau est prêt à partir. Voiles, équipement, pharmacie, tout est à bord. On finalise les sacs de matériel de bricolage et d’intervention technique. Il nous reste également à conditionner la nourriture et à préparer les vêtements. Cette semaine nous allons effectuer un dernier petit bloc d’entraînement avec Lorient Grand Large sous la houlette de Bertrand Pacé. L’objectif est d’être en configuration Transat pour sentir le bateau chargé car nous avons peu navigué avec des bateaux lourds. Cela va nous permettre également de prendre la mesure de l’ergonomie à bord avec tout le matériel embarqué : il y a aura beaucoup de sacs à l’intérieur, il faut continuer à vivre dans un espace petit et chargé. Enfin cela nous permettra de contrôler une dernière fois les voiles Transat réinstallées à bord, de vérifier qu’il n’y aucun problème nulle part avant de rejoindre Concarneau le 3 mai. »
Quels sont vos atouts par rapport à vos concurrents ?
« L’expérience indéniablement. On connaît tous les deux très bien le bateau, on n’a pas besoin de trop discuter, c’est très pratique et très confortable. On est également bien rompu à l’exercice d’une Transat en Figaro Bénéteau. Alors certes nous n’avons pas encore été confrontés à la prise de décision au large pour des choix stratégiques mais je suis certain que l’on s’organisera très bien car nous aurons tous les deux une analyse sérieuse et construite à exposer. Notre autre point fort à mon avis c’est que l’on est interchangeable : on a l’avantage d’avoir à bord deux solitaires qui savent gérer le bateau. Nous avons nos repères techniques, à la barre ou à la manœuvre, on est donc capable d’être partout. Je trouve que c’est vraiment le volet intéressant dans notre binôme : on peut se reposer sur l’autre en toute confiance. »
Cette année, le départ de la Transat sera donné plus tard que d’habitude, cela aura-t-il des conséquences, notamment sur les schémas météo ?
« Cela a d’abord des conséquences sur les tenues que l’on embarque. Partir en mars (comme c’était le cas pour les Transats en solitaire), en avril ou en mai, cela change la donne concernant nos équipements, le type de ciré, le duvet etc. Ensuite, les situations météo sont effectivement un peu différentes car on sort de l’hiver pour aller vers le printemps-été. Les situations estivales sont plus simples à aborder, il y a moins de coups de vent, les dépressions sont un peu plus Nord. Donc pour l’instant la probabilité de partir dans des conditions plus clémentes est en effet meilleure en mai. Même si c’est encore très très loin, on va commencer à regarder les tendances qui se développent de l’autre côté de l’Atlantique pour avoir une idée de ce que l’on aura. Mais en ce moment on se pose des questions car cela fait trois semaines qu’on a du soleil et du vent de Nord-Est (des conditions parfaites pour partir en Transat !), on se demande si ça va durer deux semaines de plus… (rires) »Source : J Cornille