Ce dimanche 28 février à 07 heures 23 minutes et 44 secondes (heure française), Alexia Barrier a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne après 111 jours, 17 heures, 03 minutes de course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. La skipper de TSE-4myplanet termine son premier Vendée Globe à la 24e place, sur le plus vieux bateau de la flotte, en ayant fait preuve d’une grande ténacité. La combattivité de la Méditerranéenne n’a eu d’égal que son enthousiasme de tous les instants.
Crédit : JL Carli
Une détermination sans faille
Conçu par Marc Lombard pour le Vendée Globe 2000 de Catherine Chabaud c’est sur « le Pingouin » - qui a déjà parcouru six fois le tour du monde - qu’Alexia Barrier s’élance sur son premier Vendée Globe. S’annonce alors une course contre la montre pour préparer l’IMOCA nommé TSE – 4myplanet et s’aligner sur le départ de cette 9e édition. La navigatrice s’engage pour soutenir la recherche scientifique et sensibiliser le grand public à l'importance qu’occupent les sciences océaniques dans la protection des mers et l'utilisation durable des ressources marines. Dans le cadre d’un partenariat signé entre la Classe IMOCA et la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, Alexia embarque à son bord un thermosalinographe, un mini laboratoire qui lui permet de récolter des données de température, salinité et CO2 tout au long du parcours. Elle déploie également une bouée Météo France et un flotteur ARGO.
La navigatrice prend rapidement le rythme de la course. Peu importe les conditions toniques du début du parcours, Alexia garde la pêche ! Bien qu’il faille « charbonner pour gagner un nœud » elle semble très vite en parfait accord avec son vieux bateau : « Il me demande beaucoup de réglages, mais j’ai mes sensations, et je l’adore mon Pingouin ! » Au lendemain de son passage de l’Équateur, le 26 novembre, Alexia fête ses 41 ans « Il n’y a pas plus bel anniversaire qu'un anniversaire passé en mer ».
Mais pour Noël, Alexia reçoit un cadeau dont elle se serait bien passée : sa poulie de bastaque tribord explose : « Le mât est parti vers l’avant et j’ai cru que c’était fini. J’ai tout de suite roulé mon J2 et j’ai empanné : j’ai eu super peur ! » Pour vérifier les éventuels dommages, la navigatrice fait preuve d’ingéniosité et bricole un système pour faire grimper sa Go Pro au mât. Quelques jours plus tard, elle relativise avec ironie « Je suis heureuse d’être là, tout se passe relativement bien et il y a des choses bien plus graves dans la vie que de casser une poulie ». La skipper de TSE-4myplanet n’est pas au bout de ses peines puisqu’elle s’apprête à vivre 10 jours particulièrement compliqués à l’approche du cap Horn, des jours qu’elle qualifie « d’intenses et violents ». Mais malgré tout, elle continue de s’extasier sur l’aventure qu’elle vit « Le Cap Horn, ça se mérite… Et le Grand Sud, c’est quelque chose à vivre : il y a des lumières, des nuages, des levers et couchers de soleil absolument fantastiques ! ». Même dans les pires conditions, elle avance avec persévérance et bonne humeur « J’essaye de me faire une raison, je passe les problèmes en essayant de garder le sourire. Il ne faut pas rester sous un nuage gris, il faut choper la petite éclaircie et s’y accrocher jusqu’à la prochaine emmerde ! ». Pour cela, elle peut aussi compter sur les petits mots et photos qu’elle trouve dans ses sacs de nourriture durant toute cette période. « J’ai plein de post-it bleus et rosse avec des mots d’encouragement. J’avais préparé 50 photos, j’en tire une au sort chaque jour, ça me donne le sourire. Ce sont des photos de proches, des photos de bateaux, de mon Mini, des photos plus artistiques, une photo de SOS méditerranée... ». Sur toute sa course, Alexia ne cesse de répéter que disputer un Vendée Globe est une chance.
À la question « Quelle est ta principale qualité ? », posée avant le départ, Alexia avait répondu sans hésiter « la combativité ». Elle l’a prouvé tout au long de son parcours autour du monde.
Source : OConnection
La navigatrice prend rapidement le rythme de la course. Peu importe les conditions toniques du début du parcours, Alexia garde la pêche ! Bien qu’il faille « charbonner pour gagner un nœud » elle semble très vite en parfait accord avec son vieux bateau : « Il me demande beaucoup de réglages, mais j’ai mes sensations, et je l’adore mon Pingouin ! » Au lendemain de son passage de l’Équateur, le 26 novembre, Alexia fête ses 41 ans « Il n’y a pas plus bel anniversaire qu'un anniversaire passé en mer ».
Les mers du Sud, une première
Avant son départ, la navigatrice déclarait, à propos du grand Sud « Je ne m’en fais pas un monde, j’attends d’être sur place pour vivre le moment présent. On ne peut prévoir ce qui nous attend ». Et à l’approche des quarantièmes, on sent une légère appréhension « Je suis contente qu’il y ait du monde à côté, ça me réconforte. On est concurrent, mais on prend soin les uns des autres. J’espère qu’on va rester groupés ». C’est aussi cet esprit qui anime sa course. Mi-décembre, alors qu’Alexia navigue au Sud de l’Australie, elle déclare « J’ai le smile, je commence à m’habituer aux conditions ».
Mais pour Noël, Alexia reçoit un cadeau dont elle se serait bien passée : sa poulie de bastaque tribord explose : « Le mât est parti vers l’avant et j’ai cru que c’était fini. J’ai tout de suite roulé mon J2 et j’ai empanné : j’ai eu super peur ! » Pour vérifier les éventuels dommages, la navigatrice fait preuve d’ingéniosité et bricole un système pour faire grimper sa Go Pro au mât. Quelques jours plus tard, elle relativise avec ironie « Je suis heureuse d’être là, tout se passe relativement bien et il y a des choses bien plus graves dans la vie que de casser une poulie ». La skipper de TSE-4myplanet n’est pas au bout de ses peines puisqu’elle s’apprête à vivre 10 jours particulièrement compliqués à l’approche du cap Horn, des jours qu’elle qualifie « d’intenses et violents ». Mais malgré tout, elle continue de s’extasier sur l’aventure qu’elle vit « Le Cap Horn, ça se mérite… Et le Grand Sud, c’est quelque chose à vivre : il y a des lumières, des nuages, des levers et couchers de soleil absolument fantastiques ! ». Même dans les pires conditions, elle avance avec persévérance et bonne humeur « J’essaye de me faire une raison, je passe les problèmes en essayant de garder le sourire. Il ne faut pas rester sous un nuage gris, il faut choper la petite éclaircie et s’y accrocher jusqu’à la prochaine emmerde ! ». Pour cela, elle peut aussi compter sur les petits mots et photos qu’elle trouve dans ses sacs de nourriture durant toute cette période. « J’ai plein de post-it bleus et rosse avec des mots d’encouragement. J’avais préparé 50 photos, j’en tire une au sort chaque jour, ça me donne le sourire. Ce sont des photos de proches, des photos de bateaux, de mon Mini, des photos plus artistiques, une photo de SOS méditerranée... ». Sur toute sa course, Alexia ne cesse de répéter que disputer un Vendée Globe est une chance.
Coup du sort
Après le Cap Horn, cette délivrance, la remontée de l’Atlantique s’annonce plus sereine, avec un pot au noir relativement clément : « J’ai eu 36 heures avec des grains qui m'ont mené la vie dure ». Mais voilà, le 15 février, à un peu plus d’une dizaine de jours de l’arrivée aux Sables d’Olonne, la navigatrice fait une violente chute et se fait mal au dos. Elle devra se battre avec cette douleur intense jusqu’au bout, mais fidèle à elle-même, Alexia s’obstine jusqu’à atteindre son objectif : clôturer cette boucle planétaire, la tête haute « Je ne suis pas déprimée, j’aurai bientôt bouclé mon Vendée Globe et c’est tout ce qui compte. » déclare-t-elle à quelques jours de l’arrivée.
À la question « Quelle est ta principale qualité ? », posée avant le départ, Alexia avait répondu sans hésiter « la combativité ». Elle l’a prouvé tout au long de son parcours autour du monde.
Source : OConnection