Cinq skippers peuvent encore viser la victoire finale de ce Vendée Globe d'anthologie à moins de trois jours de l’arrivée. « Vous voulez une réponse sur la fin de la course ? Vous n’en aurez pas ! » Le constat de Sébastien Josse, consultant météo du Vendée Globe ce lundi matin, est partagé par tous, à terre comme en mer. Chaque jour, il faut donc composer avec ce suspense. Ainsi, certaines projections annoncent à l’arrivée un écart de trois heures entre les trois premiers !
Deux routes distinctes
C’est digne d’une régate entre deux bouées », s’amuse Thomas Ruyant (LinkedOut), invité au Vendée Live. « On dirait un scénario à la Hollywood », poursuit Yannick Bestaven, un sourire éclairant son visage fatigué à la vacation ce matin. Un peu plus tard, Louis Burton confirme : « Ça donne envie de s’arracher jusqu’au bout pour offrir un beau spectacle. »
Depuis dimanche, les leaders ont opté pour deux routes distinctes. « Il y a deux grandes options, Nord ou Est », résume Louis Burton (Bureau Vallée 2), qui a concédé sa première place à Charlie Dalin (APIVIA). Les deux hommes et Boris Herrmann (Seaexplorer - Yacht Club de Monaco), qui progressaient à plus de 18 nœuds dans la matinée, ont choisi l’option Est à la latitude du Portugal. « Il y a un gros match entre eux, ils sont très compacts », souligne Thomas Ruyant (LinkedOut) qui est en embuscade, expliquant « être tout le temps aux écoutes ».
À 180 milles à l’Ouest du trio, il y a les Nordistes, avec Thomas Ruyant (LinkedOut, 4e à 15h), Yannick Bestaven (Maître Coq IV, 5e) et Damien Seguin (Groupe APICIL, 6e), Maître CoQ IV s’est évertué à contourner l’archipel des Açores avant de filer vers l’Europe. « J’ai fait une route Nord pour chercher un front dépressionnaire, souligne Yannick. J’ai récolté ce que je suis allé chercher avec des grains de 35 nœuds. C’est bien d’avoir du vent et d’attaquer. »
Entre ces deux routes, les choix sont innombrables : plus de deux cents routes peuvent encore être suivies ! « Le trio Dalin-Burton-Herrmann devra composer avec une petite zone de vent faible dans le golfe de Gascogne. Ça va permettre au groupe du Nord de revenir en bénéficiant d’un vent plus soutenu », soulignait Yoann Richomme au Vendée Live.
La ligne d’arrivée allongée