Dans la nuit, Bureau Vallée 2 est revenu de son immense boucle planétaire en solitaire, amoché, amoindri par de multiples avaries mais toujours vaillant. A 00h45, Louis Burton franchissait la ligne d’arrivée devant les Sables d’Olonne épuisé mais hilare. Le Malouin aura mis 80 jours 10h25 min pour boucler les 24 354 milles du parcours théorique du 9e Vendée Globe à la vitesse moyenne de 12,62 nœuds. Il a en réalité effectué 28 649.99 milles à 14,84 nœuds. Une superbe place pour le navigateur de 35 ans.
Crédit : B Le Bars
Il partait le 8 novembre dernier avec un objectif clair : terminer dans le top 5. C’est chose faite avec brio pour Louis Burton qui a frôlé à plusieurs reprises l’abandon mais qui est parvenu à remonter dans le haut du classement. Depuis l’océan Indien où Bureau Vallée 2 naviguait en 2e position derrière Charlie Dalin, Louis Burton n’aura pas été épargné. Des soucis de pilote automatique et de chariot de grand-voile en tête de mât le contraignaient le 20 décembre à grimper à trois reprises à 27 m en haut de l’espar en longeant l’île de Macquarie. Il repartait quelques heures plus tard, déterminé à rallier les Sables d’Olonne le plus rapidement possible. Le skipper de Bureau Vallée 2 s’est accroché et a grappillé place après place : de 11e dans le Pacifique Sud, il parvient à doubler l’équateur en pole position malgré des manœuvres de bascule de quille effectuées à la main.
Affaibli depuis l’Atlantique Sud
Dessalinisateur hors-service, hydro générateur bâbord également, incendie de l’armoire électrique générant d’importants soucis d’énergie, drisse de grand-voile sectionnée nette, pénurie de gaz donc de nourriture, Louis Burton a réussi à surmonter du mieux qu’il le pouvait les problèmes quasi quotidiens tout en maintenant une position en tête de flotte. Sa grand-voile réduite dont la drisse ne se manipulait plus aisément l’empêchait de manœuvrer idéalement depuis l’archipel des Açores : l’option nord fut obligatoire, Louis ne pouvant plus empanner normalement.La course de Louis Burton a démontré un mental d’acier, une faculté de résilience incroyable et un immense talent pour parvenir à couper la ligne d’arrivée en 2ème position. Chapeau bas Mister Burton…
Source : OConnection