C’est un vrai phénomène d’entonnoir qui se crée sous l’archipel des Açores à 5 jours de l’arrivée aux Sables d’Olonne. APIVIA maintient la pression sur l’ensemble de ses poursuivants et pointe, une fois de plus, premier du Vendée Globe ce matin avec 42,25 milles sur Louis Burton (Bureau Vallée 2). Pas de quoi affoler Charlie Dalin qui connaît l’intensité des jours à venir, prêt à lancer le sprint.
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ETA le 27 janvier pour les premiers
« Bientôt je serai à la hauteur des Açores, nous sommes dans la dernière ligne droite et il y a beaucoup de monde autour décrit Charlie. Tout le monde est en train de changer de style de navigation et de passer sur une navigation plus à l’attaque et plus incisive… Ce long bord va se prolonger un petit peu et le vent va tourner graduellement vers la droite, de manière à ce que l’on puisse empanner et refaire une route vers le Nord. Boris est positionné un peu plus proche des hautes pressions, donc potentiellement, il peut avoir un peu moins de vent. Louis est à l’extérieur du virage et de la bascule, mais par contre il a plus de vent… Du coup, l’issue n’est pas encore très claire. On aura la réponse dans quelques jours. En tous les cas, je continue de naviguer du mieux que je peux et de mener APIVIA le plus vite possible ».
"Je croise les doigts !"
Concrètement, Charlie Dalin devrait continuer de contourner l’anticyclone en profitant au maximum de son flux de Sud-Ouest, tout en glissant sous l’archipel des Açores. Arrivera alors le temps d’empanner et de glisser bâbord amures (vent venant de la gauche), cap au Nord sur la pointe espagnole du Cap Finisterre, qu’APIVIA devrait doubler dans la nuit de lundi à mardi dans un flux de Sud-Ouest, généré par les systèmes dépressionnaires Atlantique de nos hivers européens. Une transition musclée où il va falloir enchainer des empannages dans une mer formée et ce, jusqu’aux Sables d’Olonne. « Il faut se mettre dans un rythme de régate de 5 jours, de régate en solitaire. Tout le monde va monter en intensité. Mais, on va retrouver du jeu avec des fronts à négocier, des bascules de vent à gérer et le jeu va se rouvrir jusqu’à l’arrivée. On est sur le summum de l’intensité de la course sur ces derniers jours ! Mis à part mon problème de foil, je ne suis pas très handicapé, j’ai toutes mes voiles et tous mes systèmes fonctionnent… Je croise les doigts ! » termine le skipper.
Source : APIVIA