Ce jeudi 28 janvier à 4 heures 19 minutes et 46 secondes (heure française), Yannick Bestaven a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne après 80 jours, 03 heures, 44 minutes et 46 secondes de course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance , temps officiel calculé après ses 10h15 de bonification accordées par le jury international du Vendée Globe pour son implication dans le sauvetage de Kevin Escoffier. Le skipper de Maître CoQ IV a été un des deux hommes le plus longtemps aux commandes de la flotte : 26 jours, soit 32 % du temps de cette fantastique giration autour de la planète. Une magnifique performance pour cet outsider de grand talent qui revenait sur l’épreuve 12 ans après sa première tentative !
Ma principale qualité ? « Têtu ». Mon principal défaut « « têtu ». « J’ai aussi de grandes capacités de résilience » avouait Yannick Bestaven il y a deux mois et demi avant de quitter le ponton des Sables d’Olonne. Ces deux vertus, une équipe très solide à ses côtés et, pour la première fois, un recours à la préparation mentale - vont l’emmener au firmament du Vendée Globe. Pied de nez au passé si l’on remonte à 2008, lorsqu’il abandonne la course suite à son démâtage dans le golfe de Gascogne quelques heures après le coup d’envoi…
Ingénieur de formation – il est l’inventeur des hydrogénérateurs qui équipent les IMOCA de ce Vendée Globe- vainqueur de la Mini Transat 2001 sur un bateau construit de ses mains, double vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40, Yannick rêvait d’un top 5. Après Charlie Dalin, il est celui qui a passé le plus de temps en tête de ce 9e Vendée Globe, à bord d’un bateau de génération 2016 équipé de petits foils et fiabilisé au maximum.
Source : VG