« Je veux continuer ce tour du monde » Depuis le choc avec un OFNI survenu hier matin, ARKEA PAPREC a fait route vers le nord pour s’extraire des zones de vent fort et de mer très creuse. Les dégâts observés par Sébastien Simon sont importants. L’avarie sur le foil tribord a engendré plusieurs dégradations majeures. Le skipper fait preuve d’un sang-froid extraordinaire dans ces circonstances. Déçu, il reste cependant concentré sur toutes les opportunités de réparations possibles. Son équipe à terre réfléchit avec lui pour déployer les opérations nécessaires. Sébastien mesure l’ampleur de la tâche et l’a expliqué ce midi.
Crédit : Y Zedda
Sébastien Simon : "Ça fait beaucoup de choses pour un seul homme"
« J’allais aller me reposer mercredi matin, j’étais dans la bannette quand j’ai senti le bateau taper quelque chose. Je suis tout de suite sorti dehors et j’ai vu un objet flotter derrière le bateau. Quand je me suis penché dans le bateau, je sentais des mouvements de foil et j’ai tout de suite vu qu’il y avait une voie d’eau au niveau du puits de foil. J’ai compris que c’était assez grave. Je n’allais pas très vite, j’étais à environ 17 nœuds. Je m’étais promis de ne pas attaquer car la mer était difficile, les conditions étaient compliquées. Un front devait arriver dans la nuit.
D’un coup d’un seul, tout bascule… Les problèmes n’arrivent jamais seuls. Très vite, je me suis rendu compte que le soufflet de mon palonnier de safran était déchiré et qu’il y avait de l’eau sous le plancher de cockpit. Cela m’oblige à pomper 40 minutes toutes les deux heures. Et j’ai une cloison qui est aussi endommagée. Je ne sais pas si c’est lié au choc mais ça n’y était pas lundi.
Nous cherchons des solutions avec mon équipe. Le seul moyen d’étancher l’eau qui entre via le puits de foil serait de découper le foil en morceaux par le haut puis de boucher ce puits par l’intérieur et l’extérieur. Pour cela, il faudrait que je me penche hors de mon bateau mais dans ce cas, il me faut des conditions de mer stables. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ni dans 24 heures. Je suis obligé de me rapprocher de la terre. Ça fait beaucoup de choses pour un seul homme. C’est dur. J’ai envie de continuer ce tour du monde.
»
Source : Effets Mer