"Tu es en solitaire, après tu vas chercher quelqu’un et tu es en double pendant une semaine. Puis, de nouveau, tu reviens en solitaire." Jean Le Cam, skipper de Yes We Cam!, revient sur son émotion après le départ de Kevin Escoffier sur la frégate Nivôse.
Crédit : Ch Askoll
Comment vivez-vous ce retour au solitaire ?
"Ce sont des changements de situation qui ne sont pas faciles. Tu es en solitaire, après tu vas chercher quelqu’un et tu es en double pendant une semaine. Puis, de nouveau, tu reviens en solitaire. Ce ne sont pas des passages évidents.
Le Nivôse vous a lancé un sac de provisions hier lors du débarquement de Kevin Escoffier, que vous ont-ils donné ?
Oui, c’est vrai qu’on a pas mal pris dans mon avitaillement, j’ai demandé des choses pour la fin. Ils m’ont donné du pâté Hénaff, du pain et du beurre car avec le beurre, tout est meilleur ! Je ne vois pas pourquoi je ne mangerais pas de beurre sur le Vendée Globe alors que j’en mange à la maison. Ils m’ont aussi offert un t-shirt de leur frégate et des lettres d’encouragement. C’était un moment plein d’émotions !
Comment vont se dérouler les prochains jours ?
J’ai toujours fait une route assez Nord, comme ça en cas de problème je peux échapper un peu aux conditions météo hasardeuses et avoir des mers un peu plus praticables. Là on va avoir le passage du front, je serai tribord amures d’ici la fin de journée. Ensuite, ça va mollir tranquillement et je devrai empanner.
C’est comme d’habitude, on a quand même eu des conditions exceptionnellement musclées depuis quelques jours, il y a beaucoup de vent sans arrêt et donc aucun répit. C’est dur pour les hommes et pour le matériel. Je vais devoir inspecter tout ça car à force de tirer dessus, on risque la casse plus facilement."
Source : VG
