Pas de trêve, non, en cette veille de Noël. En tête de la course, la bataille fait rage entre Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), leader de la voie du Nord, contesté par le révolutionnaire de la Zone des glaces, Charlie Dalin (Apivia). Les deux hommes sont moins séparés par les milles que par le dessin des trajectoires dans lesquelles ils se sont aventurés.
Crédit : JM Liot
Charlie Dalin : "j’ai décidé d’oser, de tenter et d’y croire"
Si chacun a réagi aux circonstances qui lui étaient proposées – l’est de l’anticyclone pour le skipper de Maître CoQ, le sud pour le navigateur d’Apivia –, les deux premiers à passer sous la barre symbolique de la barre des 10 000 milles à parcourir ont aussi le choix. Le routage optimal fait passer Yannick Bestaven à travers la dépression qui se propose dans son Nord-Est, avec une entrée au près dans 20 à 25 nœuds de vent, et une descente, depuis le haut de la dépression, au reaching. La route sera rapide, mais longue.
Entré un poil tardivement à la table des négociations avec l’anticyclone, Thomas Ruyant subit un peu la séquence. Le skipper de LinkedOut fait du Nord depuis ce matin pour préparer le coup d’après, et dévaler vers le Sud-Est avec le meilleur angle possible et sur le bon bord (bâbord amures) dès la nuit prochaine vraisemblablement.
Pour les « chasseurs », Boris Herrmann, Jean le Cam, Benjamin Dutreux, Damien Seguin, Isabelle Joschke et Giancarlo Pedote, deux options sont ouvertes, selon les prochaines évolutions des fichiers, mais aussi des performances de chacun des bateaux. Vers l’Est en route directe ? Par le Nord ?
Il y a quatre ans, Stéphane le Diraison avait abandonné là, à la longitude de Melbourne, Australie. 18e, de son propre aveu un peu en deçà de ses ambitions sportives, le skipper de Time for Oceans vient de dépasser ce point du globe. Le voici apaisé : « Quand je suis revenu à Melbourne sous gréement de fortune, je m’étais dit que - par la porte, par la fenêtre - je reviendrai sur ce Vendée Globe pour finir ce tour du monde, pour vivre l’aventure jusqu’au bout. Je viens de passer cette longitude. Et c’est Noël donc c’est un peu mon cadeau ! Ça fait 4 ans que je bosse comme un dingue pour ça ».
Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) a été le 22e à franchir la longitude du cap Leeuwin, le deuxième des trois caps de ce Vendée Globe. Sa prochaine étape symbolique sera l’entrée dans l’océan Pacifique, à la hauteur de la Tasmanie. 24e, Clément Giraud (Compagnie du Lit – Jiliti) carbure lui aussi au super depuis une bonne journée. Gagnant en confiance sur un bateau et des mers qu’il apprend à connaître, le Toulonnais s’amuse de la vitesse autant qu’il s’en inquiète. La perspective d’ouvrir ses cadeaux de Noël en mer ne l’effraie pas : son cadeau, c’est d’être en course sur le Vendée Globe, et son indéfectible jovialité ne cache rien de son bonheur d’être en mer.
Source : OConnection
A l’opposé, Charlie Dalin a choisi d’aller tricoter le long de la ZEA. « Ma décision est assumée et confortée par mon positionnent initial au Sud. Aller vers le Nord, c’était dessiner un « énorme accent circonflexe » dans le Pacifique et ma route Sud avait plus de chance de trouver une issue favorable selon moi. A l’époque de ma réflexion, ça me coûtait que 30 milles d’essayer et de rebrousser chemin si jamais ça ne passait pas. Mais j’ai décidé d’oser, de tenter et d’y croire. Chaque mille gagné vers l’Est est une victoire, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. »
Entré un poil tardivement à la table des négociations avec l’anticyclone, Thomas Ruyant subit un peu la séquence. Le skipper de LinkedOut fait du Nord depuis ce matin pour préparer le coup d’après, et dévaler vers le Sud-Est avec le meilleur angle possible et sur le bon bord (bâbord amures) dès la nuit prochaine vraisemblablement.
Pour les « chasseurs », Boris Herrmann, Jean le Cam, Benjamin Dutreux, Damien Seguin, Isabelle Joschke et Giancarlo Pedote, deux options sont ouvertes, selon les prochaines évolutions des fichiers, mais aussi des performances de chacun des bateaux. Vers l’Est en route directe ? Par le Nord ?
Beaucoup d’engagement pour Louis Burton
Servis par des conditions météo propices à la vitesse, Maxime Sorel (V and B – Mayenne) et Louis Burton (Bureau Vallée 2) profitent également du ralentissement du groupe placé devant eux pour performer et raffermir leurs ambitions de Top 10. Louis Burton a fait fort en pariant sur sa capacité à passer sous la dépression qui obstrue actuellement la route de Clarisse Crémer (Banque Populaire X), Romain Attanasio (Pure – Best Western) et Armel Tripon (L’Occitane en Provence). Au près, dans trente nœuds de vent, le Malouin d’adoption a fait preuve de beaucoup d’engagement quelques jours à peine après avoir trimé le long de l’île Macquarie pour retaper une partie de son gréement…
Il y a quatre ans, Stéphane le Diraison avait abandonné là, à la longitude de Melbourne, Australie. 18e, de son propre aveu un peu en deçà de ses ambitions sportives, le skipper de Time for Oceans vient de dépasser ce point du globe. Le voici apaisé : « Quand je suis revenu à Melbourne sous gréement de fortune, je m’étais dit que - par la porte, par la fenêtre - je reviendrai sur ce Vendée Globe pour finir ce tour du monde, pour vivre l’aventure jusqu’au bout. Je viens de passer cette longitude. Et c’est Noël donc c’est un peu mon cadeau ! Ça fait 4 ans que je bosse comme un dingue pour ça ».
22 au cap Leeuwin
Jérémie Beyou (Charal), qui a dépassé Kojiro Shiraishi il y a un peu plus de 48 heures, est en passe de souffler à Didac Costa (One Planet One Ocean) sa 20e place. Bien que soucieux de ménager son formidable foiler jusqu’au cap Horn, le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro a passé une vitesse de plus : le taureau fonce à plus de 19 nœuds de moyenne depuis près de 36 heures. Au dernier pointage, il avait avalé 462 milles en 24 heures. Les fichiers météo du moment laissent à penser que Beyou pourrait connaître encore trois belles journées de vitesse, avant de devoir se frotter à une fine mais solide dépression dotée de vents de nord de plus de trente nœuds entre dimanche et lundi.
Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) a été le 22e à franchir la longitude du cap Leeuwin, le deuxième des trois caps de ce Vendée Globe. Sa prochaine étape symbolique sera l’entrée dans l’océan Pacifique, à la hauteur de la Tasmanie. 24e, Clément Giraud (Compagnie du Lit – Jiliti) carbure lui aussi au super depuis une bonne journée. Gagnant en confiance sur un bateau et des mers qu’il apprend à connaître, le Toulonnais s’amuse de la vitesse autant qu’il s’en inquiète. La perspective d’ouvrir ses cadeaux de Noël en mer ne l’effraie pas : son cadeau, c’est d’être en course sur le Vendée Globe, et son indéfectible jovialité ne cache rien de son bonheur d’être en mer.
Source : OConnection