Vendredi dernier, après trois jours de mer sur leur première tentative de record autour du monde, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild avait choisi de faire demi-tour suite à des avaries consécutives à un choc avec un OFNI. Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers ont pu regagner leur port d’attache lorientais mercredi soir. L’équipe technique est à pied d’œuvre pour démonter et réparer les appendices endommagés afin de permettre aux marins du Gitana Team de repartir dans les plus brefs délais, dès qu’une fenêtre météo propice se présentera pour s’élancer cet hiver à l’assaut du Trophée Jules Verne.
Credit : Polaryse
« Repartir plus forts ! »
Charles Caudrelier, qui partage la barre du Maxi Edmond de Rothschild avec Franck Cammas, confiait son sentiment ce midi après une bonne nuit à terre : « L’état d’esprit est positif au sein de l’équipage. Nous avons tapé quelque chose, c’est malheureux mais ça fait partie de l’histoire de la course au large. Le point positif aussi est que le Maxi Edmond de Rothschild n’est pas très abîmé et que les réparations vont être relativement rapides.
Le temps établi par l’équipage d’Idec est dur à aller chercher et le moindre handicap est un vrai problème pour espérer le battre. Cela a bien fait pencher la balance, d’autant que la météo à suivre ne nous paraissait pas excellente et que ça semble se confirmer.
Le point très positif aussi de cette première tentative est l’expérience qu’elle nous a permis d’acquérir. Nous manquons toujours de navigations et cette semaine en mode course et convoyage a été très bénéfique car nous ne rencontrons pas des conditions aussi intenses en entraînement. Le bateau va repartir plus fiabilisé et l’équipage plus fort ! »
Une bonne semaine à quai
Ce jeudi matin, l’ensemble de l’équipe technique était mobilisé pour démonter les pièces qui devaient l’être. Selon les premiers diagnostics, le dernier-né des Gitana devrait être immobilisé une bonne semaine avant de pouvoir retourner sur l’eau pour une navigation de remise en route :
« Nous travaillons sur les réparations à apporter depuis que le bateau a fait demi-tour. Donc ce matin, tout le monde savait ce qu’il avait à faire et les démontages et checks habituels de la structure ont pu démarrer très vite. Les jobs listes sont claires mais il y a des temps de réparation incompressibles si nous voulons bien faire les choses ; des temps de collage et de séchage sur le foil notamment », précisait le directeur technique, Pierre Tissier.