L’IMOCA Charal de nouveau à 100% de son potentiel technique, Jérémie Beyou : "avec de la volonté, on peut faire des miracles"

 

Depuis qu’il a rejoint le ponton de Port Olona samedi à la mi-journée, l’IMOCA est le théâtre d’une véritable opération commando qui a nécessité l’implication de la totalité du Charal Sailing Team, épaulé par les architectes, le chantier, les partenaires techniques et par quatre spécialistes en composite venus en renfort. Après un diagnostic complet des avaries subies entre mardi et mercredi derniers, tout le monde s’est mis au travail pour réparer Charal dans les meilleurs délais. « Le bateau sera prêt demain matin et Charal pourra reprendre la mer dans l’après-midi, entre 15h et 15h30, c’est une super nouvelle, la course va reprendre. » 

 

Crédit : O Blanchet

"Des réparations plus importantes que prévu"

Directeur technique du Charal Sailing Team, Pierre-François Dargnies détaille ce qui a été fait dans un temps record : « Le safran tribord a été remplacé, nous avons contrôlé tout le système qui n’a pas été touché. Nous avons aussi inspecté le foil tribord et la quille qui n’ont pas non plus été impactés, changé la bastaque tribord et l’aérien défectueux, tandis que la grand-voile, qui avait aussi été abîmée, a fait un aller-retour à Vannes à la voilerie North Sails pour être retouchée. Le plus gros travail a été la cloison de barre d’écoutes qui a nécessité des réparations plus importantes que prévu. » 

Jérémie Beyou : "A moi d’être à la hauteur"

Et l’intéressé de louer la mobilisation générale depuis samedi : « Tout le monde est passé en mode mission, il y a une grosse solidarité, l’équipe est très soudée, chacun est concentré sur ce qu’il a à faire, et ce lundi, ça travaille en musique et sous le soleil, c’est appréciable ! ». Fortement touché par l’accueil qui lui a été réservé à son retour aux Sables d’Olonne et par cette mobilisation autour de lui, Jérémie Beyou ajoute : « Je tiens à remercier tout le Charal Sailing team qui, comme d’habitude, s’est donné sans compter jour et nuit depuis que je suis arrivé, mais aussi tous les sous-traitants et les prestataires extérieurs, toutes ces compétences additionnées rendent mon départ possible. Je dis souvent que le Vendée Globe est une course en équipe, ils ont tous démontré qu’avec de la volonté, on peut faire des miracles, ils ont mis énormément d’énergie là-dedans. Derrière, à moi d’être à la hauteur, de respecter tout le travail qui a été fait et de repartir. »
 

"Prendre les événements les uns après les autres"

L’IMOCA Charal de nouveau à 100% de son potentiel technique, son skipper s’apprête donc à larguer de nouveau les amarres, désireux de reprendre le fil de son histoire avec son bateau, qu’il compte bien emmener autour du monde, mais également avec le Vendée Globe : « Ces quelques jours à terre m’ont permis de me ressourcer un peu, mais aussi de prendre conscience de tout l’engouement qui existe derrière le projet, de l’émotion que mon demi-tour a créée chez les gens et de la volonté du public, des salariés de Charal, des médias, de mes amis, de me voir repartir. Tous les mots que j’ai reçus m’aident beaucoup. Mon idée est maintenant de prendre les événements les uns après les autres. »
 
Fidèle à son statut de sportif de haut niveau, Jérémie Beyou repart en course grâce au travail de son équipe plus impliquée et motivée que jamais pour ce tour du monde attendu de tous.

 Source : I Delaune