« C’est la première fois que je me sens impuissant face à un problème technique, je ne souhaite à personne de baigner comme ça dans l’huile, à se faire rouler au fond du bateau… J’étais en pleurs tellement j’étais content d’avoir réussi » Samedi matin sur le Vendée Globe, Alan Roura informait son équipe à terre d’une importante fuite d’huile au niveau de son vérin de quille bâbord. La faute à la casse d’un simple joint occasionnant là une véritable petite marée noire à bord de La Fabrique.
Crédit : A Roura
« J’ai perdu pas mal de temps à trouver d’où ça venait. C’était un joint, mais ce joint je ne l’avais pas donc il a fallu changer la durite. Sauf que la quille - qui avait perdu pas mal d’huile - commençait à bouger toute seule et je n’arrivais pas à la bloquer. À chaque mouvement de quille, il y avait de l’huile qui giclait partout dans le bateau. Bref, c’était un peu catastrophique. Avec l’équipe à terre on a trouvé la solution, il y avait 20 nœuds de vent, une belle houle… Là je viens de terminer de nettoyer le bateau avec du produit vaisselle pour dégraisser.Je ne regarde pas trop la carto car ça me fait un peu mal au cœur de la regarder en ce moment. J’ai peu de vent, c’est un peu cata, je me suis mis là ou il ne fallait pas ! Je n’ai pas de vent jusqu’à ce soir. J’essaye de faire avancer le bateau tant bien que mal. Stéphane (Le Diraison) arrive pleine balle, il va me passer sous le vent, il va falloir l’accepter. Mais je vais me battre et je vais remonter ! La suite du programme s’annonce compliquée, avec des phases encore de molle au niveau de Bonne-Espérance pendant que les autres ont plus de vent... » racontait le skipper ce midi.
Source : O Connection