A la veille de larguer les amarres pour un deuxième Vendée Globe, Fabrice Amedeo offre son témoignage littéraire sur la connexion au monde que permet le voyage sur les océans. ‘Loin de la terre surgit le monde’, disponible depuis le 15 octobre, aux éditions Plon.
Credit : P Bouras
Lien fort avec la mer
Le dernier ouvrage de Fabrice Amedeo – ‘Loin de la terre surgit le monde’, édité chez Plon en octobre 2020, est né d’un désir simple. « Je rêvais d’avoir du temps », confie le marin. Les circonstances malheureuses de l’actualité, avec l’expansion de la Covid-19, ont obligé le chef d’entreprise et le skipper qu’est Fabrice à revoir ses plans. En revanche, l’auteur Amedeo, lui, a pu s’adonner à l’écriture et à ce projet qui lui tenait tant à cœur. Le confinement au printemps dernier lui a permis d’écrire ce livre qu’il rêvait d’écrire depuis des années.Au fil des pages, il développe son attrait pour l’Océan au travers de ces instants qui restent gravés dans sa mémoire : la force d’un coucher de soleil dans les Alizés, les nuances offertes par le ciel en pleine dépression, l’émotion ressentie au passage du Cap Horn... Il raconte son lien avec la mer et l’excitation de quitter le monde des hommes, son rythme fou, ses écrans et sa frénésie pour un autre environnement et un autre rapport au temps. L’océan a autant valeur de refuge que de cadre idéal à toutes aventures.
"Déclaration d’amour à l’océan"
« Ce livre n’est pas un testament laissé aux terriens ou à mes proches, mais une déclaration d’amour à l’océan. Car l’océan m’a tout donné. Telle une femme dont je serais passionné il me fait vibrer, rêver, il se fait désirer, me met à l’épreuve, me fait souffrir aussi. Tel le regard de l’être aimé qui vous ferait soulever des montagnes, ses récompenses comptent parmi les meilleurs moments de mon existence.J’ai voulu partager cette reconnexion à l’essentiel qu’offre le large, là où loin de la terre surgit le monde. J’ai voulu dévoiler ce qui fait la puissance de nos aventures sur les océans et, d’une certaine manière, expliquer pourquoi je pars. Et pourquoi je sais déjà que je continuerai à partir… avant même d’être revenu ».
Source : C Gutierrez