Jean Le Cam prendra le départ de son 5è Vendée Globe, dimanche 8 novembre sur le bateau avec lequel il avait pris la 5è place lors de la dernière édition en 2016-2017. Doyen de l’épreuve, il sera aussi, et surtout, le skipper au plus grand nombre de tours du monde au départ, son huitième. Son objectif ? Etre sur le podium des bateaux à dérive voire mieux et d'abaisser son temps de course à moins de 80 jours.
Credit : Yes We Cam
Un Vendée Globe, ça se prépare, se réfléchit, se murit… Yes We Cam, son bateau, a gagné en poids (près de 40 kilos de peinture en moins notamment), il est doté d'une nouvelle casquette, le moteur a été déplacé, des structures ont été modifiées, les ballasts et les dérives ont été changés.
Sur cet Imoca baptisé "Hubert", en mémoire à Hubert Desjoyeaux, constructeur et ami, Jean Le Cam courra son 3ème tour du monde (*). C’est peu dire qu’il le connaît comme personne.
Quel est votre regard sur ce Vendée Globe ?
Jean Le Cam : "L’évolution de la flotte est énorme depuis 4 ans, avec le nombre grandissant de bateaux à foils. Leurs vitesses sont incroyables, on n'a jamais vu ça. On ne sait pas combien de bateaux termineront la course mais on peut penser qu’il n’y en aura pas plus de la moitié.
Pour ma part, je suis sûr d’une chose, celui qui va gagner va arriver. Il ne faut jamais oublier ça ! J'aimerais faire partie, évidemment, du groupe qui arrive et pourquoi pas faire un top 10 voire mieux ; une grande partie du classement va se jouer sur la tenue des foilers.
Mon bateau, je l'ai conçu pour être plus solide, performant et plus léger donc plus facile à naviguer et aussi plus rapide. Même si j’avais eu le budget, je n’aurais pas mis de foils car tu ne peux pas mollir, il faut être à 100% tout le temps. Mais un tour du monde ce n’est jamais la même chose ; on ne retrouve jamais ce que l’on a vécu 4 ans plus tôt. "
Au-delà de l’aspect sportif, qu’est-ce qui vous motive ?
Ce qui me fait revenir sur le Vendée Globe, c’est que cette course est une histoire humaine, avec des gens, de la compétition, de l’aventure. Je le dis souvent, je suis un vendeur de rêves. Une histoire n’est belle que si elle est partagée par les autres. Ce Vendée Globe je le fais aussi pour tous ceux qui suivent la course.
Source : Kaori