Ruyant aux commandes, LinkedOut emmene la flotte de la Vendée Arctique à un train d’enfer


Thomas Ruyant, à la barre de son Imoca LinkedOut emmène, depuis le passage à la bouée de dégagement « Pasteur » au large des Sables d’Olonne, la flotte de la Vendée Arctique-Les Sables à un train d’enfer. Avec 222 milles avalés en 18 heures de course à près de 14 noeuds de moyenne, le skipper Nordiste imprime, au plus près d’un vent de secteur Ouest soutenu, et sur une mer hachée, un tempo qui étire en cette première matinée de course l’ensemble des 19 concurrents sur plus de 65 milles. 


Crédit : E Stichelbaut



En achevant ce matin le débordement par l’ouest de la Zone de séparation de trafic d’Ouessant, Thomas Ruyant va aborder en leader la brutale négociation d’une mer d’Irlande, secouée depuis plusieurs heures par le passage d’une virulente dépression. Le vent d’Ouest Nord Ouest va continuer de forcir, atteignant les 30 noeuds et plus. La tête de la flotte devra ainsi s’arc-bouter dans l’attente du moment crucial d’un premier virement de bord décisif pour se recaler dans l’Ouest sur la route de l’Islande.

Une manoeuvre que le skipper a été le seul à esquisser à l’aube, au large de l’île de Sein, en tirant un bord pénalisant à 100 degrés de la route, et qui a offert brièvement le leadership à ses deux rivaux les plus accrocheurs, Jérémie Beyou (Charal) et Kevin Escoffier (PRB). En relançant très vite son LinkedOut cap au Nord Ouest, Thomas Ruyant s’est de nouveau rapidement porté au commandement, affichant de relevés en relevés une meilleure vitesse moyenne sur la route.


Thomas Ruyant : "Les écarts sont minimes"

« Oui je suis plutôt content. Mais ce n’est que le début ! Tout reste à faire. Les écarts sont minimes. On est entré sans transition dans le vif du sujet, avec du vent et de la mer. J’ai été « dessus » toute la nuit, à ajuster mes réglages. LinkedOut est un bon bateau, très polyvalent. On a pu aller vite quelles que soient les variations du vent. J’ai tiré un petit contrebord à l’aube au large de Sein, afin de me donner plus de marge pour passer la DST de Ouessant J’ai pu ensuite réaccélérer au près et reprendre la tête. Je ne suis pas surpris du classement. Tous les meilleurs sont au rendez-vous. On slalome un peu entre les cargos, qui se montrent plutôt courtois en s’écartant de notre route. 

La journée s’annonce copieuse, avec sûrement une prise de ris à venir, encore que j’ai actuellement un peu moins de vent que prévu. J’ai passé pas mal de temps à la table à cartes, à regarder ce qui nous attend à l’approche de l’Irlande. Il y aura du vent et de la mer à venir. Je suis bien rentré dans mon match. J’ai eu du mal à aller dormir, mais je prends confiance de mille en mille et le sommeil me viendra de plus en plus facilement."

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Source : TB Press