Sodebo Ultim 3 est sorti du chantier le mois dernier en version volante, mais un bateau volant, kezako ?


Mis à l’eau en Mars 2019, Sodebo Ultim 3 a navigué plusieurs mois pour apprivoiser l’équilibre de sa configuration inédite : la cellule de vie avancée, au pied du mât. Au chantier cet hiver, le team a travaillé à l’évolution vers une seconde version prévue pour le bateau : la version volante. Des plans porteurs ont été ajoutés sur la dérive et le safran central. L'équipe Sodebo Voile vous explique comment ça marche.


Crédit :  E Stichelbaut





Voler, c’est s’affranchir des contraintes liées aux frictions avec l’eau, des chocs avec les vagues et du tangage. En travaillant sur la longévité des phases de vol, on compense mieux les phases de navigation où le bateau est moins maniable ou lorsqu’il évolue dans des conditions difficiles… On augmente donc la vitesse moyenne.

Comment ça marche ?

Pour permettre à Sodebo Ultim 3 de devenir un bateau volant, le bureau d’étude, le design team et le team ont conçu et installé une nouvelle version de foils et des plans porteurs sur le safran central et sur la dérive. La mobilité du plan porteur de safran central permet de gérer l’assiette du bateau. Le plan porteur de dérive, aussi appelé « aile de raie » en raison de sa forme, est aussi équipé de volets qui lui permettent de lever la coque centrale en offrant une plus grande surface plane, un « plan de voilure », aligné avec les foils sur les flotteurs. Jongler avec une assiette


La nouvelle configuration de Sodebo Ultim 3 aide aussi à mieux gérer l’inclinaison avant-arrière du bateau, donc à mieux s’adapter aux conditions de vent et de mer rencontrées (puissance et direction). Le bateau peut être cabré -pour éviter d’enfourner dans une mer formée, ou à l’inverse, « sur le nez » ; une configuration optimale pour le vol qui permet de réduire la surface immergée des safrans sur une mer calme.

Le trio plan porteur de safran, plan porteur de dérive et foils permet de rendre le bateau plus puissant dans des conditions maniables ou, au contraire, plus stable dans des conditions difficiles.

Si l’assiette du bateau est surtout sensible aux conditions de mer, l’optimisation des vols est aussi liée à la trajectoire du bateau par rapport au vent (idéalement au pré ou au portant). Lors des courses, on privilégiera donc les routages combinant une mer clémente et une bonne direction par rapport au vent contre un routage qui ne permet pas de voler. La distance à parcourir peut-être plus longue, mais la route préférable pour l’intégrité du matériel et la vitesse.

Source : Sodebo Voile