Elle l’a fait ! Isabelle Joschke a coupé ce mercredi 15 juillet à 15h19 et 34 secondes la ligne d’arrivée de la première édition de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne. Malgré une bôme cassée au matin du 7ème jour de course, la skipper de l’IMOCA MACSF a su trouver les ressources pour aller chercher son billet pour le Vendée Globe au terme d’une transat à suspense et à rebondissements.
Crédit : F Van Malleghem
Après la casse de sa bôme qui l’a privée de grand-voile, c’est sous gréement de fortune qu’Isabelle Joschke a bouclé le parcours de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne en 10 jours, 23 heures, 49 minutes et 34 secondes. A la barre de son monocoque de la génération 2007, Isabelle Joschke a couvert les 3221 milles à 12,2 nœuds de moyenne, soit 10,6 nœuds sur le parcours théorique (2807 milles). Au final, elle classe son IMOCA MACSF à une 13e place presque anecdotique au vu des événements, 18 heures 35 minutes et 26 secondes derrière le vainqueur Jérémie Beyou.
Soulagée d’avoir atteint son objectif de finir la course pour être qualifiée pour le prochain Vendée Globe, elle ne cache pas sa déception de ne pas avoir pu défendre ses chances jusqu’au bout comme elle l’aurait voulu…
Une qualification arrachée au courage et au mental
« Il y a un mélange de satisfaction d’avoir terminé et d’être enfin qualifiée pour le Vendée Globe. Il s’agissait d’un sacré dossier après les ennuis que j’avais connus sur les transats précédentes. L’enjeu était énorme : je devais terminer la course. C’est donc une grande satisfaction d’avoir réussi, mais sur le plan sportif la déception est énorme. Je pense que j’ai fait une belle course, je me suis donnée. J’étais dans le match, je me battais bien alors que j’ai passé mon temps à bricoler et à résoudre des petits problèmes. Le potentiel est là, c’est prometteur et encourageant. Je suis contente d’avoir réussi à engranger de la confiance pour l’avenir », révèle Isabelle Joschke qui se sentait relativement fraîche à l’arrivée malgré l’intensité folle de cette Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne.« J’étais cramée physiquement quand l'avarie est survenue et qu’il a fallu réparer. Avec les deux ris dans la grand-voile, j’ai presque navigué en levant le pied. Il n’y avait plus de compétition pour moi, j’ai pu trouver le temps de me reposer », raconte la skipper de l’IMOCA MACSF.
Remettre le bateau en état le plus vite possible
La ligne d’arrivée à peine franchie, la skipper de l’IMOCA MACSF ne rêve ni d’un bon repas ni d’une nuit dans un vrai lit. Elle est déjà tournée vers la suite de sa saison. « Là tout de suite, j’ai envie de ramener mon bateau à Lorient et de le remettre en état le plus vite possible. Il ne faut pas que l’on se détourne de notre chemin. Ensuite il sera toujours temps pour moi de prendre un peu de repos pour penser également à autre chose pendant quelques jours », indique Isabelle Joschke qui retrouvera les Sables d’Olonne dans un peu moins de quatre mois pour le départ de son premier tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Source : J Cornille