Tara et son équipage se sont déconfinés. Prudemment, car l’avenir reste incertain. Durant ces 8 semaines, toute l’équipe de la Fondation est restée sur le pont et à quai au Port des Invalides à Paris. À bord, même pour des marins pourtant habitués à l'isolement en mer, l’escale a sans doute été la plus singulière de toutes.
Crédit : Corentin - Tara
Le 24 février dernier, Tara arrivait à Paris et s’amarrait en plein cœur de Paris. Cette importante escale dédiée à la sensibilisation a pris une tournure à laquelle personne ne s’attendait. Ce temps suspendu, à quai, a été mis à profit.
« Une drôle de navigation, sans cétacés, entourés d’oiseaux parisiens » raconte Samuel Audrain, capitaine en confinement, interpellé par le silence de la capitale entrecoupé de sirènes. Tara a aussi reçu la visite régulière de ses voisins directs : « canards et cygnes ont été nos seuls visiteurs autorisés sur le pont et ils ont fait l’objet de nombreuses tentatives d’apprivoisement ! » ajoute-t-il en riant.
Nouveau rythme de vie
« D’une certaine manière, le temps est passé vite, ajoute le capitaine, sur un bateau il y a toujours beaucoup à faire ! De nombreux travaux de fond et de longs inventaires ont été effectués, des tâches pour lesquelles l’équipage dispose souvent de peu de temps lorsqu’il est en escale ou en mission, et même en chantier ». À bord de la goélette, les tâches d’entretien n’en finissent jamais. Cette pause imposée a aussi donné lieu à un nouveau rythme de vie et à des échanges privilégiés.Source : Tara
