Livrer le bateau le plus fiabilisé possible, le jour du départ du prochain Vendée Globe, à son skipper Jérémie Beyou, voilà l'objectif du Charal Sailing Team. "Nous allons caler des sorties au cours desquelles nous avons prévu de simuler des avaries, cela permet de voir comment Jérémie peut se débrouiller."
Crédit : G Lebec
"Le maître mot, c’est la fiabilisation"
« La meilleure préparation mécanique, c’est de faire des pièces et systèmes qui ne cassent pas, explique Jérémie Beyou, skipper de l'IMOCA Charal. Ce qui signifie bien les choisir, se poser la question de savoir si elles vont tenir tout un Vendée Globe, échanger avec le fournisseur… C’est vraiment crucial. »
Cette préparation technique se fait aussi en mer, ce qui est d’ailleurs au programme des semaines à venir. « Nous allons caler des sorties au cours desquelles nous avons prévu de simuler des avaries, cela permet de voir comment Jérémie peut se débrouiller. La course prévue cet été (en remplacement de la Transat New York-Vendée, NDLR) doit ensuite servir de répétition générale », confirme Pierre-François Dargnies, directeur technique du Team.
Réussir à switcher
Ce travail de simulation concerne « à 90% tout ce qui a trait à l’électronique, à l’informatique et aux communications, c’est ce qui tombe le plus souvent en panne », explique ce dernier, avant d’ajouter : « Il faut que Jérémie réussisse tout seul à « switcher » d’ordinateur, d’antenne de communication ou de pilote automatique, sachant que nous avons tout ce matériel en double voire en triple.Il y a aussi un peu de mécanique, mais c’est plus abstrait, car on ne va pas, par exemple, simuler un foil qui casse ; dans ce cas, le but est plus de bien lui expliquer le process : comment on remonte le foil à fond, comment on le sécurise… »
Des répétitions pour le Vendée Globe
Ces répétitions servent enfin à caler la manière dont le skipper de Charal, quand il sera en course, transmettra des informations à son équipe en cas de pépins techniques. Car si le Vendée Globe est bien sans assistance, l’assistance technique et médicale est autorisée : « On a tout à fait le droit de simuler à terre ce qui est cassé à bord et d’envoyer à Jérémie un plan de réparation ou de le guider au téléphone », confirme Pierre-François Dargnies.Reste qu’en mer, ce sera au skipper et à lui seul de procéder aux éventuelles réparations, d’où l’importance de cette préparation en amont.
Source : Charal Sailing Team