L’IMOCA PRB a été remis à l’eau aujourd’hui à Port-la-Forêt, Kevin Escoffier : "la performance pure"

Après ces 45 jours de confinement, Kévin Escoffier et le team PRB ont enfin pu remettre l'IMOCA à l’eau. Pesé à 13 heures, le 60’ a rejoint son élément quelques 30 minutes plus tard. Une grande satisfaction pour le skipper qui s’impatiente désormais de naviguer à bord du bateau avec lequel il va disputer son premier Vendée Globe dans quelques mois.


Crédit : E Stichelbaut


La performance pure

Vendredi, PRB avait été sorti de la tente sous laquelle il a passé plus de cinq mois en chantier. En raison de la crise sanitaire, le monocoque a été contraint de rester un peu plus longtemps que prévu à l’abri. Choyé par l’équipe technique composée de Damien Guillou (boat captain), Antoine Nicodème (en charge du composite), Pierre Denjean (en charge du gréement) et Loïc Féquet, Kevin a pu profiter d’un peu plus de temps pour mener à terme l’ensemble des chantiers prévus en vue de la participation au Vendée Globe. 

Tout le circuit électronique a été refait, le plan de pont a été modifié tout comme le plan de voilure. Le fond de coque a aussi été renforcé et le bulbe descendu de quelques centimètres. « Nous avons mené un chantier qui vise uniquement la performance pure avec l’objectif que le bateau aille encore plus vite cette année » explique Kevin Escoffier avant de concéder toutefois une amélioration de confort : la casquette rallongée pour mieux se protéger des éléments en vue du Tour du Monde.

Un 3e Vendée Globe pour le 60 pieds orange et noir

Mis à l’eau en 2010, le plan VPLP/Verdier n’a cessé d’être mis au point par Vincent Riou jusqu’à devenir un « foiler ». Kevin a repris le flambeau et l’ingénieur a pris un énorme plaisir à réfléchir aux améliorations qu’il pouvait apporter à son PRB. 2e de la Transat Jacques Vabre en novembre dernier avec Nicolas Lunven et 2e de l’ensemble des courses de la saison 2019, il a prouvé que son bateau était dans le coup et qu’il l’avait déjà bien en mains.

« On a encore pu trouver cet hiver des éléments de performance pour le faire encore progresser. C’est passionnant de réfléchir à cela depuis la terre, mais ça l’est tout autant quand tu vas naviguer et que tu te rends compte que les évolutions apportées permettent au bateau d’aller un peu plus vite. Voilà ce que j’adore : pouvoir à la fois participer au développement technique du bateau et ensuite l’utiliser sur l’eau. C’est un sentiment satisfaisant… Cette impression de maitriser toute la chaine ! » explique Kevin qui envisage de reprendre la navigation dès ce vendredi.


Le skipper de PRB compte bien exploiter le temps restant jusqu’au 8 novembre pour naviguer et naviguer encore. Une grande course de 3 600 milles en solitaire programmée pour juillet, partant et arrivant aux Sables d’Olonne et menant les bateaux jusqu’au cercle polaire puis aux Açores pourrait lui permettre de valider toutes les modifications apportées lors du chantier. 

 



Source : P Bellalin