Kevin Escoffier, le skipper de PRB, fait de son mieux pour garder la forme, pendant cette période de confinement imposée par le Covid-19. "Psychologiquement, j'attends avec impatience le Vendée Globe et je ne me concentre que sur cela. Je ferai de mon mieux pour être aussi bien préparé que possible pour le tour du monde."
"Nous devons juste nous adapter"
Pour Kevin Escoffier, cette pause forcée dans la navigation a cependant ses inconvénients. Il espérait passer des centaines d'heures cette année sur l’eau et à régater en solitaire afin de gagner encore en expérience. Il comptait aussi sur la Transat CIC puis la Transat New York-Vendée-Les Sables d'Olonne pour l'aider à préparer le Vendée Globe. Mais malgré la modification en cours de ces plans, il reste concentré sur le Vendée Globe."Psychologiquement, j'attends avec impatience le Vendée Globe et je ne me concentre que sur cela. Nous devons juste nous adapter à ce que nous pouvons faire et au moment où nous pourrons retourner sur l'eau. Ensuite, je ferai de mon mieux pour être aussi bien préparé que possible pour le tour du monde," a-t-il résumé.
Préparation physique, stage météo
Kevin Escoffier court plusieurs fois par semaine, près de chez lui, et fait régulièrement des séances de gym avec des entraîneurs en vidéo depuis le Pôle Course au Large de Port-la-Forêt. Il a même réussi à battre son record de pompes pendant son confinement ! Il a également travaillé avec différentes études météorologiques avec le nouveau logiciel d'Adrena. "Ce n'est certainement pas comme le faire sur le bateau mais c'est bien de continuer à utiliser les outils que nous aurons en mer et de continuer à penser bateau et course," a-t-il continué.Monter sur le podium
Le bateau est qualifié pour la course et son skipper l'est aussi. Au moment où le confinement du Covid-19 a commencé, l'équipe n'était qu'à deux semaines de la fin de chantier. En ce moment, le travail se poursuit à bord, dans la zone du bout-dehors et du cockpit, et le skipper estime qu'il pourra, dès le déconfinement autorisé, remettre à l'eau au bout d'une semaine environ.L'équipe a mené un grand programme de modifications de PRB, le rendant structurellement plus solide, apportant des changements au plan de voilure et ajoutant une autre cadène au bout-dehors.
"C'est un bateau polyvalent et il est très performant," explique Kevin Escoffier. "Je pense que c'est possible. Ensuite, cela dépend des autres. C'est sûr que mon bateau n'est pas aussi rapide que les nouveaux IMOCA mais ils doivent montrer qu'ils sont fiables parce qu'ils ont encore peu naviguer. Nous avons vu dans les éditions précédentes que même un vieux bateau peut être dans les cinq premiers, même sans être le plus rapide."
"Je me sens très chanceux"
"J'ai vraiment hâte," conclut le skipper de PRB. "Mais je ne pense pas seulement à moi. Je me rends compte que nous avons la chance de pouvoir vivre de ce que nous aimons faire et de faire de la voile. Je me sens très chanceux et je dois garder cela à l'esprit. Et, quand je retournerai naviguer, je pousserai encore un peu plus loin mes limites".Source : IMOCA