Début 2016, Alan Roura participait à son premier Vendée Globe. Quatre ans plus tard, le jeune navigateur revient aux Sables d’Olonne avec des ambitions clairement revues à la hausse. "Le Vendée Globe est un marathon, je peux tirer mon épingle du jeu sur la distance."
Credit : Ch.Brechi
En 2020, la neuvième édition du Vendée Globe sera bien différente pour le skipper de La Fabrique. Grâce au soutien de partenaires fidèles et à l’implication d’une équipe dévouée, le Genevois de 27 ans aborde sa deuxième participation avec un tout nouveau statut.
Quatre ans de préparation
Car cette fois, c’est depuis 2017 qu'Alan Roura construit son prochain Vendée Globe. Avec un team étoffé, un bateau plus récent, un budget plus conséquent et un projet forcément plus solide. Un 60 pieds mis à l’eau en 2007, que le skipper aura amélioré et modifié, mettant à profit le temps passé à son bord pour en faire la machine la plus compétitive possible. C’est donc un Alan Roura affuté et expérimenté qui s’alignera, cette fois, sur la ligne de départ de son deuxième tour du monde en solitaire.« Je n’ai toujours pas le bateau le plus rapide mais je mène le mien à 100% et je sais ce qu’est de naviguer seul pendant plusieurs mois, je connais les mers du Sud… Le Vendée Globe est un marathon, je peux tirer mon épingle du jeu sur la distance. »
Viser les 80 jours
C’est d’ailleurs un objectif de durée plutôt qu’un classement qu’a préféré se fixer le Genevois, lorsqu’on lui parle de ses ambitions sportives. « Le nombre de concurrents est tellement important et le potentiel des 8 bateaux neufs encore fragile, qu’il est compliqué de se projeter sur une place, confirme-t-il. Je préfère viser 80 jours, pour la symbolique, mais aussi parce que le bateau et moi en sommes capables. » En 2017, 80 jours était le temps de course des concurrents ayant terminé aux 4ème, 5ème et 6ème places.Depuis l’été 2019, Alan Roura est nouveau détenteur du record de l’Atlantique nord. « Sur le papier, une douzaine de bateaux devrait terminer devant moi, tient-il à rappeler. Mais avec les aléas d’un Vendée Globe, je peux très bien créer de nouveau la surprise. Il y a quatre ans, jamais personne n’aurait parié sur le fait que je finisse douzième… et en même temps, je peux très bien finir à une moins bonne place, tout en réalisant une meilleure course. Ce que je veux, c’est faire mieux qu’il y a quatre ans et, en 80 jours, le classement suivra forcément ! »
Source : A.Mouraud